« Il n’y a plus lieu de recommander de façon préférentielle l’un des deux vaccins » a précisé le Haut Conseil de Santé Publique (HCSP) dans un avis du 25 janvier 2011 relatif à la vaccination contre les infections à papilloma-virus des jeunes filles de 14 à 23 ans. Ces recommandations ont suivi de nouvelles données sur l’efficacité vaccinale de Cervarix. Dans une étude de phase III, l’efficacité protectrice à trois ans s’élève à 92, 9 % vis-à-vis des lésions précancéreuses liées aux infections à HPV 16 et 18. Il existe aussi une protection croisée sur d’autres virus HPV qui ne sont pas contenus dans le vaccin. Dans une population caractéristique de la population-cible de jeunes filles, l’efficacité globale de Cervarix vis-à-vis des lésions précancéreuses atteint 70,2 %, ce qui se traduit par une baisse du nombre de conisations de 68,8 %. Un autre travail pointe une persistance des anticorps à 7,3 ans même s’il n’est pas clairement établi qu’un taux élevé d’anticorps soit corrélé à une plus longue durée de protection.
Adjuvant rassurant
Dans l’avis du 25 janvier 2011, le comité technique des vaccinations a constaté « que les données cliniques de tolérance de l’adjuvant AS04 contenu dans le vaccin bivalent sont satisfaisantes, notamment en matière d’absence de risque d’induction ou de révélation de maladie auto-immune. Par contre, les effets indésirables attendus bénins et transitoire à type de douleur et/ou rougeur locales et arthralgies, sont rapportés de manière plus fréquente avec le vaccin bivalent ». Le HCSP note une insuffisance de la couverture vaccinale puisque seulement 23 % des jeunes filles ayant 15 ans en 2009 ont reçu les trois doses de vaccin. Un effort tout particulier doit être fait pour « les jeunes filles vivant dans des conditions socio-économiques risquant de ne pas les faire bénéficier des conditions optimales d’un dépistage régulier du cancer du col de l’utérus même si la vaccination ne saurait en aucun cas remplacer le dépistage ».
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