À l’approche de la Journée mondiale de la santé - le 7 avril - dont le thème cette année est « Notre planète, notre santé », l'Organisation mondiale de la santé (OMS) alerte sur le fait que « près de l’ensemble de la population mondiale (99 %) respire un air qui dépasse les limites fixées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la qualité de l’air et menace leur santé ».
Les données actualisées par cette instance introduisent pour la première fois des mesures au sol des concentrations moyennes annuelles de dioxyde d’azote (NO2). Cette mise à jour de ces données comprend également des mesures de particules (PM10 - diamètre inférieur à 10 μm et PM2,5 - diamètre inférieur à 2,5 μm).
« Après avoir survécu à une pandémie, il est inacceptable de continuer à enregistrer sept millions de décès évitables et d’innombrables années en bonne santé perdues évitables du fait de la pollution de l’air. Voilà ce qui ressort de la montagne de données, de bases factuelles et de solutions disponibles en matière de pollution de l’air », a déclaré la docteure Maria Neira, Directrice du département environnement, changement climatique et santé de l’OMS.
Au total, aujourd'hui, plus de 6 000 villes dans 117 pays contrôlent la qualité de l'air. Il apparaît que les populations de ces cités respirent des niveaux dangereux de particules fines et de dioxyde d’azote (les personnes vivant dans des pays à revenu faible ou intermédiaire étant les plus exposées).
Amélioration de la situation en Île-de-France, mais encore très insuffisante
Concernant la pollution de l'air en Île-de-France, l'Airparif indique que la qualité de l'air s'est améliorée en 2021, mais ses 12 millions d'habitants restent cependant à des niveaux de pollution supérieurs aux recommandations de l'OMS, avec des milliers de décès prématurés.
De façon plus détaillée, les concentrations en dioxyde d'azote et en particules (PM10 et PM2,5) sont en recul par rapport à 2019 et aux années précédentes. Cette tendance à la baisse est notamment liée au reflux des émissions causées par le chauffage résidentiel et le trafic routier, explique l'observatoire de la qualité de l'air en Île-de-France.
En revanche, comparé à 2020 (année marquée par la pandémie), « les niveaux en NO2, PM10 et PM2,5 ont légèrement augmenté ». En 2021, il y a eu 11 épisodes de pollution, dont 10 « pour les particules PM10 et un à cause de l'ozone (...) soit le nombre de journées de dépassement le plus bas depuis dix ans », d'après Airparif.
Avec l'AFP.
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