Doté d’un nouvel équipement de radiothérapie de contact (ou CXB pour contact X-ray brachytherapy), l’institut Gustave Roussy lance un essai clinique visant à étendre le champ d’application de la technique à des tumeurs de 3,5 à 6 cm dans le cancer du rectum.
La radiothérapie de contact combinée à une chimiothérapie dans le cancer du rectum permet une désescalade thérapeutique en évitant la résection de l’organe dans 97 % des cas. L’ablation est une chirurgie lourde qui entraîne une perte de qualité de vie considérable avec une poche de stomie dans certains cas « En comparaison, avec ce même type de tumeurs, la chimioradiothérapie seule permet d’éviter une ablation dans seulement 63 % des cas », commente le Dr Jérôme Durand-Labrunie, oncologue radiothérapeute et médecin investigateur de l’essai, dans un communiqué de l’institut. Elle n’est cependant remboursée que pour les tumeurs inférieures à 3 cm.
Étude clinique de phase 3
L’étude clinique de phase 3, intitulée Tresor est en cours de recrutement. Prévue sur 5,5 ans, elle évaluera l’intérêt de la CXB combinée à la thérapie néoadjuvante totale sur la survie avec préservation de l’organe pour des tumeurs de plus grande taille. Le nouvel équipement de radiothérapie de contact acquis par l’institut délivre 12 grays par minute pour le cancer du rectum, un débit qui réduit le temps de traitement à une minute. « Il s’agit d’un geste très technique en termes de réalisation, mais les bénéfices pour les patients sont importants », précise le Dr Durand-Labrunie. Quatre patients ont d’ailleurs été traités le 25 juin dernier à l’institut avec ce nouvel appareil.
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