Seules 2 % des promesses de financement d'un fonds de l'ONU pour les victimes du choléra en Haïti ont été tenues. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres le s'en émeut dans un récent courrier adressé aux Etats membres.
L'ONU prévoyait de lever 400 millions de dollars en deux ans dans le but de réduire le nombre de victimes du choléra de 30 000 à 10 000 d'ici la fin 2018 et de leur apporter de l'eau potable et de l'aide sanitaire. Antonio Guterres demande dans son courrier aux Etats membres des Nations unies de dire avant le 6 mars s'ils ont l'intention d'aider Haïti, où plus de 9 000 personnes sont mortes du choléra depuis que l'épidémie s'est déclarée en 2010.
Jusqu'à présent, seuls la Corée du Sud, la France, le Liechtenstein, l'Inde, et le Chili ont versé ensemble environ 2 millions de dollars au fonds de l'ONU, le Canada et le Japon l'ayant séparément doté de 7 millions. "Les contributions volontaires que nous avons reçues ne sont pas encore suffisantes pour couvrir ce qui est prévu", écrit Antonio Guterres.
L'ancien secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait nommé le médecin britannique David Nabarro à la tête de ce fonds. Ce dernier avait confié à l'AFP le mois dernier qu'il "n'avait jamais eu autant de mal à lever des fonds".
Dans ce contexte, la nomination toute récente d'un médecin comme Premier ministre d'Haïti stimulera-t-elle la générosité des donateurs ? Inconnu de la classe politique haïtienne, Jack Guy Lafontant, a été nommé par le Président haïtien Jovenel Moïse. Le choix de ce gastro-entérologue, professeur à la faculté d'Etat à Port-au-Prince et membre de l'American college of gastroenterology, est une surprise.
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