Suite à l'alerte sur la e-cigarette lancée il y a deux semaines aux États-Unis après des décès (au nombre de huit à ce jour) et les nombreux cas (environ 400) de pneumopathies graves, nos autorités sanitaires ont fait savoir qu'elles mettent en place une surveillance pour évaluer et analyser un éventuel problème équivalent en France.
Santé publique France informe « élaborer, en lien avec la Direction Générale de la Santé (DGS), un dispositif de signalement des cas de pneumopathies sévères survenues chez des utilisateurs de dispositifs électroniques de vapotage (cigarette électronique, vaporisateurs) ou pratiquant le « dabbing » (procédé d’inhalation d’une petite quantité de concentrés (de cannabis ou d’autres substances) en utilisant un bang (pipe à eau) ».
Même si pour l'heure les causes exactes de cette « épidémie » aux USA ne sont pas clairement identifiées d'après les Centers of Disease Control and Prevention (CDC), de fortes présomptions portent sur un mésusage de la cigarette électronique. L'utilisation de produits issus du cannabis, l'ajout d'huile au mélange à inhaler ont été mis en cause. Mais d'autres investigations sont en cours pour en savoir davantage. Car pour l'heure ni les CDC, ni la Food and Drug Administration (FDA) n'ont établi d'explication certaine.
Une veille pour détecter les pneumopathies graves
Cette veille n’a pas pour objectif de surveiller les risques potentiels liés au vapotage, comme cela a été conçu aux USA. Selon Santé publique France, elle permettra de « détecter l’émergence d’une épidémie de pneumopathies sévères en lien avec l’utilisation de dispositifs électroniques de vapotage ou à la pratique du « dabbing » ;
décrire les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et toxicologiques des cas, si possible de la composition des produits consommés ».
L'agence sanitaire précise que « le dispositif a été conçu avec l’appui des sociétés savantes (Société de pneumologie de langue française, société de réanimation de langue française et société française de médecine d’urgence). »
La Commission européenne dans l'attente
Enfin, d'après une dépêche de l'AFP, la Commission européenne quant à elle, s'est engagée à soumettre un rapport d'ici le 20 mai 2021 pour modifier éventuellement la directive actuellement en vigueur - qui fixe notamment une limite à la quantité de nicotine dans les cigarettes électroniques et les liquides de recharge et prohibe certains additifs, en fonction des informations scientifiques disponibles sur les effets de la cigarette électronique. Les règles sur les arômes et les liquides de recharge sans nicotine étant de la compétence des États membres.
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