Près de 4 500 participants, médecins de famille, enseignants, internes, étudiants, représentants des institutions et des patients, sont attendus au Palais des Congrès de Paris, du 4 au 6 avril à l'occasion du congrès de la médecine générale (CMGF), dont Le Généraliste est partenaire presse.
Temps fort de la vie de la spécialité, le CMGF 2019 prévoit d'aborder des sujets d'actualité politique mais aussi et surtout scientifique. « Nous avons souhaité être prospectifs et anticiper sur des grands enjeux de santé publique comme les perturbateurs endocriniens ou l’antibiorésistance », nous confiait récemment le Dr Marie-Hèlene Certain, secrétaire générale du Collège de la médecine générale. Des thématiques aussi diverses que les maladies neuro-évolutives, l’errance diagnostique, les difficultés scolaires, les questions éthiques de la fin de vie ou la télémédecine seront abordés lors de ce rendez-vous.
Nouveauté de l’édition 2019, le Collège a signé un partenariat avec les 23 filières de santé Maladies Rares. Plusieurs sessions sont organisées avec des institutions partenaires. Avec l’Inca, seront abordées les questions de la vie après le diagnostic du cancer, de la recherche en cancérologique ou des perturbateurs endocriniens. L’ANSM, évoquera les erreurs médicamenteuses et Santé publique France abordera la problématique du tabac chez les jeunes. La HAS participera à une table ronde sur les pratiques sédatives et l’Assurance maladie prendra part à deux plénières, sur la santé au travail et sur la chirurgie bariatrique. Le service de santé des Armées animera des ateliers tournants pendant les trois jours de congrès.
Ouverture en présence de la ministre de la Santé
Ce congrès sera officiellement ouvert ce jeudi, à midi, par le Dr Paul Frappé, jeune généraliste de 40 ans, tout juste élu président du CMG, en présence de la ministre de la Santé Agnès Buzyn. Le nouveau chef de file du Collège devrait sans doute évoquer le « Manifeste pour un système de santé organisé » publié il y a quelques jours. Dans ce document de 6 pages, le CMG déplorait que le système de santé français ne soit « ni organisé, ni hiérarchisé » et que le paysage sanitaire ait été modelé depuis 60 ans autour des CHU. Le Collège défend une meilleure définition des rôles des professionnels avec un secteur de première ligne constitué des médecins généralistes et les équipes de soins primaires, une deuxième ligne recouvrant le recours à l'expertise ciblée, ponctuelle ou répétée des médecins spécialistes (hors MG) et une troisième ligne reposant sur les établissements hospitaliers (CHU, CHG, cliniques…) disposant notamment des plateaux techniques pour prendre en charge les situations graves et compliquées.
Ce manifeste a reçu ce mercredi le soutien du Syndicat national des enseignants de médecine générale (Snemg), qui a exprimé son inquiétude face aux orientations de la loi de santé adoptée en première lecture à l'Assemblée. Cette loi « confine la médecine générale à une médecine de tri méconnaissant les enjeux en termes d'efficience du système de santé et sans égard pour les compétences réelles des médecins généralistes », estime le syndicat présidé par le Dr Anas Taha. Voila un sujet qui devrait aussi faire parler lors du congrès de la médecine générale.
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