« J’ai toujours traîné mes guêtres dans des structures au niveau national » reconnaît le Dr Catherine Laporte. Ancienne porte-parole de l’Isnar-IMG, syndicat des internes en médecine générale, puis de ReAGJIR, celui des remplaçants, et membre du bureau national de Fayr-GP, l’association des jeunes chercheurs en médecine générale, la généraliste de 39 ans a aussi été chef de clinique à Clermont-Ferrand.
Aujourd’hui installée dans cette même ville, la praticienne n’a pas ralenti la cadence. Elle s’apprête à devenir maître de conférences et est chargée de mission au CNGE. Également membre du comité scientifique du Congrès de médecine générale depuis deux ans elle vient d’en prendre la tête à la suite de Paul Frappé. C’est donc auréolée de ce nouveau titre qu’elle s’apprête à vivre le 11e Congrès de la Médecine Générale du 30 mars au 1er avril au Palais des Congrès de Paris.
Au sein d’un comité scientifique qu'elle qualifie de « soudé et dynamique » sa nouvelle présidente voit ce cru 2017 comme un carrefour « entre les générations, les généralistes de terrain, les enseignants, les chercheurs, les types d’exercice». « On tient à représenter tous les métiers de la médecine générale », insiste-t-elle. Le CMGF 2017 sera aussi l’occasion de mettre l’accent sur le rôle du médecin généraliste « dans la prévention, la nouvelle convention, la coordination entre professionnels mais aussi entre le patient et son environnement » souligne la généraliste :« l’idée c’est de s’interroger sur comment le généraliste peut être le garant du meilleur parcours de soins pour le patient » ajoute-t-elle.
Dans un contexte de campagne électorale, le volet "politique" sera aussi très développé cette année : il sera aussi question d’accès aux soins et d’inégalités sociales de santé. « Ces thématiques seront déclinées à travers le dépistage ou les problématiques urbaines et périurbaines par exemple », détaille Catherine Laporte. Depuis plusieurs années, le rendez-vous de la profession a aussi à cœur de s’internationaliser, de nouvelles sessions en anglais viendront rythmer les trois jours de Congrès.
Pour dynamiser les communications deux concepts sont aussi empruntés à l’étranger : « 3 minutes chrono » et « 1 slide 5 minutes ». Dans le premier, des jeunes s’affronteront chacun à leur tour pour présenter de manière vulgarisée leur thèse en 180 secondes, une remise de prix viendra couronner les meilleurs dans cet exercice. Le deuxième concept permet à des chercheurs « avec un projet au stade de la méthodologie ou de l’interprétation » de se faire aider par un panel d’experts pour répondre à une question à propos de leur sujet « en une diapositive et cinq minutes » explique le Dr Laporte. « On veut offrir une nouvelle manière de communiquer aux gens » précise-t-elle.
[VIDEO] 3 minutes chrono
Si sur la forme la nouvelle directrice du comité scientifique espère donc insuffler un nouveau dynamisme, sur le fond, les fondamentaux du Congrès restent les mêmes. « Un Congrès c’est vraiment à partir du patient et pour revenir vers le patient. C’est vraiment la triangulation du patient, l’enseignement et la recherche et pour le redonner au patient en consultation ».
Les inscriptions au CMGF 2017 sont toujours ouvertes mais il ne reste que 5 jours pour profiter des tarifs préférentiels.
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