Cette année encore l’amphithéâtre du Palais des Congrès de Paris était plein comme un œuf pour la cérémonie d’ouverture du 11e Congrès de la Médecine Générale. Une assemblée composée d’énormément de jeunes dont certains sont même venus avec des enfants en bas âge. Une nouvelle génération très féminine aussi à l’image de la médecine générale d’aujourd’hui mais surtout de demain, pour le plus grand plaisir de la présidente de la HAS Agnès Buzyn qui n’a pas manqué de le souligner dans son discours. Des confrères étrangers ont aussi fait le déplacement : belges, suisses, québécois, venant de pays anglophones ou du Maghreb font chanter les accents dans les artères du CMGF 2017.
Car comme répété plusieurs fois lors de la cérémonie d’ouverture le Congrès est le lieu pour : « échanger, renforcer nos liens, s’ouvrir aux autres et préparer l’avenir ». Après le discours du président du collège de la médecine générale Pierre-Louis Druais, on pourrait aussi ajouter que l’édition 2017 est peut-être aussi le lieu pour s’engager. Encore une fois aucun représentant du ministère de la santé ou de la recherche n’étaient présents, mais ils ont cette année l’excuse de la période de réserve préélectorale.
Cela n’a pas empêché le Pr Druais de regretter cette absence... et de parler d’actualité et notamment de la réforme à venir du troisième cycle des études médicales. Dans le cadre du CMGF le collège lance donc une pétition contre le nouveau D.E.S de médecine générale à venir qui ne prévoit pas un passage à 4 ans de l’internat comme souhaité par certains. Il s’insurge aussi du fait que les FST, formations complémentaires pouvant être réalisées à l’issue du D.E.S, seront étendues à « de nombreuses pratiques sans rapport avec un exercice plein et entier de la médecine générale ». Une position qui rejoint celle du CNGE exprimée il y a une dizaine de jours.
« On attaque les évolutions du D.E.S de médecine générale en tentant de segmenter sa formation. Veut-on encore demain des spécialistes de médecine générale mieux formés, acteurs de soins primaires, acteurs de recherche, experts de leur pratique, qui exercent leur profession au service de la population dans le respect du référentiel métier ? D’aucuns voudraient des généralocialistes qui deviendraient un mythe entre officiers de santé et organisateur de soins au service d’un système voire de lobbies » a fustigé Pierre-Louis Druais. Il a donc encouragé les congressistes à signer la pétition : « votre nom est susceptible d’en appeler d’autres » et de citer Baudelaire « une suite de petites volontés fait un gros résultat ».
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