Alors qu’aucun traitement préventif ni curatif n’est disponible pour le moment pour lutter contre le Covid, on imagine les Français espérant impatiemment la fabrication d’un vaccin. Pourtant, même dans cette situation exceptionnelle, l’adhésion de l’ensemble de la population à la vaccination est loin d’être gagnée, alertent les auteurs de l’étude Coconel, dans un commentaire publié mercredi dans le Lancet Infectious Disease.
Près d'un Français sur quatre réticent
Selon la première vague de cette enquête internet menée fin mars auprès d’un échantillon représentatif de Français, près d’un quart (26 %) refuserait de se faire vacciner contre le Sars-Cov-2 le cas échéant. Compte tenu du contexte, ces résultats « peuvent surprendre », estiment les auteurs.
Au-delà du chiffre, c’est aussi le profil des répondants « réticents » qui interpellent, les refus étant plus répandus chez les personnes à faible revenu (37 %), « qui sont généralement plus exposées aux maladies infectieuses », chez les jeunes femmes (36 %), « qui jouent un rôle crucial en ce qui concerne la vaccination des enfants », et parmi les plus de 75 ans (22 %), « qui sont probablement à risque accru de forme grave de Covid-19 ».
Politisation
Les auteurs pointent par ailleurs l’impact des opinions politiques. Dans cette enquête, l'acceptation par les participants d'un vaccin contre le SRAS-CoV-2 dépendait fortement de leur vote au premier tour de l'élection présidentielle de 2017, ceux ayant opté pour un candidat d'extrême gauche ou d'extrême droite ou s’étant abstenus étant beaucoup plus susceptibles de refuser la vaccination.
Fort de constat, le consortium Coconel appelle les autorités à désamorcer toute polémique en amont notamment en communiquant de façon précoce et transparente sur la sécurité et les procédures d'approbations des futurs vaccins.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation