A Créteil, un cancer du sein traité du mauvais côté

Publié le 22/01/2016
sein

sein
Crédit photo : BURGER/PHANIE

Il aura fallu 22 séances de radiothérapie pour que la méprise soit découverte. Une patiente soignée au Centre hospitalier intercommunal de Créteil (CHIC) pour un cancer du sein a été traitée du mauvais côté. Une erreur de prescription survenue lors de la consultation initiale serait responsable de la confusion. Cette dernière a été découverte au début de la 23e séance , sur les 25 que devait subir la patiente, écrit dans un avis rendu le 14 janvier l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

"L'absence de syndrome tumoral sur l'imagerie et les difficultés de communication de la patiente" ainsi que d'autres facteurs, comme "la non-disponibilité de l'ensemble du dossier lors du parcours du patient, la surcharge du planning des consultations et un contexte clinique particulier" ont favorisé l'erreur, précise l'avis. "Les manipulateurs en électroradiologie médicale ont été interpellés par le conjoint de la patiente qui a constaté des réactions cutanées anormales sur le côté opposé à celui devant être traité", poursuit l'ASN, qui a été informée des faits le 12 novembre dernier.

"Aucune séquelle" pour la patiente selon l'hôpital

La patiente a ensuite bénéficié d'un suivi adapté et l'établissement, qui a mis en place des mesures correctives qui feront l'objet d’un suivi en inspection de l’ASN au premier semestre 2016. Cet événement a été classé au niveau 2, c'est-à-dire "susceptible d'occasionner une altération modérée d'un organe ou d’une fonction", sur une échelle qui en comprend 8.

La patiente, préalablement opérée, n'a, selon l'hôpital, gardé "aucune séquelle" du côté sain et la perte de temps dans le traitement du côté malade sera sans conséquence pour elle. La patiente souffrait de troubles cognitifs et de difficultés à communiquer et donc à signaler qu'elle était traitée du mauvais côté, a ajouté le Dr Bruno Housset, chef de pôle spécialité cancer du CHIC, précisant tout de même qu'il s'agissait "indéniablement d'une erreur de l'hôpital". 


Source : lequotidiendumedecin.fr