Concernant le virus Ebola, les mauvaises nouvelles succèdent aux bonnes avec une régularité déconcertante. Un deuxième cas de transmission hors du continent africain a été déclaré dimanche chez un soignant au Texas, ont annoncé des médecins américains dimanche. Ce professionnel de santé travaillait dans le centre hospitalier, Texas Health Presbyterian à Dallas (photo), l'hôpital où avait été soigné Thomas Eric Duncan, le Libérien décédé mercredi de la maladie. "Nous savions qu'il pouvait y avoir un second cas, et nous nous sommes préparés à cette éventualité" a déclaré le chef des services de santé du Texas, le docteur David Lakey. "Nous renforçons notre équipe à Dallas et nous travaillons avec une extrême diligence pour éviter une propagation du virus", a-t-il ajouté. Le soignant avait un peu de fièvre vendredi soir, et a été mis en isolement et soumis à des examens, ont indiqué les services de santé du Texas.
Selon le Dr Dan Varga, des services de santé du Texas, ce soignant est entré en contact avec Eric Duncan lors de sa seconde visite à l' hôpital le 28 septembre, après une première visite le 25, et portait les équipements de protection recommandés par les CDC. "Nous sommes très inquiets" par cette contamination malgré le port de ces équipements, a reconnu le médecin, précisant que ce soignant faisait partie des 48 personnes qui étaient surveillées par les autorités sanitaires mais ne faisait pas partie des personnes considérées comme présentant le risque le plus élevé.
Pour sa part, le Dr. Thomas Frieden, directeur des CDC, a évoqué une faille dans les protocoles de protection : "Nous ignorons ce qu'il s'est passé au cours du traitement du patient de référence, c'est-à-dire le premier cas traité à Dallas, mais à un certain moment, il y a eu une faille dans le protocole, qui a causé l'infection", a-t-il relevé. "A coup sûr, le protocole n'a, malheureusement et par inadvertance, pas été suivi", a aussi estimé sur ABC le Dr Anthony Fauci, directeur de l'Institut américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAID). Les autorités sanitaires tentent maintenant d'identifier toutes les personnes ayant été en contact avec le nouveau malade et susceptibles d'avoir été exposées au virus.
L’aide-soignante espagnole va mieux
Il se confirme par ailleurs que l’aide-soignante espagnole va mieux. Le frère de cette soignante atteinte par le virus Ebola en Espagne, première personne contaminée hors d'Afrique, a assuré samedi soir que son état s’améliorait : "Elle va mieux, elle n'a plus de fièvre, il semble que tout en restant gravement malade elle aille mieux et qu'elle aille de l'avant. C'est grave mais stable, cela donne de l'espoir", a déclaré Jose-Ramon Romero à La Sexta, une chaîne de télévision privée. "Il semble qu'elle était ces jours-ci dans la phase critique, pendant les quatre jours qui suivent l'infection", a précisé le frère de cette aide-soignante hospitalisée depuis le lundi 6 octobre et qui aurait été contaminée au chevet d'un missionnaire espagnol malade rapatrié en septembre et décédé le 25.
Jose-Ramon Romero a précisé qu'il avait surtout accepté de participer à l'émission pour "défendre" sa soeur Teresa, alors que lorsque sa contamination avait été révélée, la ministre de la Santé Ana Mato ou le responsable régional de la Santé avaient laissé entendre qu'elle pouvait être liée à une "erreur humaine" de sa part. Javier Rodriguez, le patron de la Santé à Madrid, est allé jusqu'à suggérer que cette femme de 44 ans avait menti dans ses explications sur la manière dont elle avait pu être infectée. En fait, si l'aide-soignante avait omis avoir participé aux soins de deux malades atteints d'Ebola lorsqu'elle avait été voir une généraliste fin septembre, elle avait aussi les jours suivants appelé l'hôpital Carlos III, établissement référent, pour signaler ses malaises, mais on lui avait dit de rester chez elle. "Il va falloir éclaircir beaucoup de choses", a menacé son frère, en suggérant que les autorités avaient voulu "détourner l'attention" sur sa soeur pour ne pas évoquer d'autres failles.
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