Elle n'avait jamais voyagé dans un pays à risque, elle a passé l'été au bord de la mer dans la région de Venise et elle est morte du paludisme dans le service de soins intensifs de l'hôpital de Trento dans le nord de l'Italie... La mésaventure arrivée à cette fillette de quatre ans, baptisée Sofia Zago par les médias italiens laisse perplexes les médecins de la péninsule. "Je n'ai jamais vu un cas de cette sorte, c'est un mystère. Il n'aurait pas dû être possible qu'elle contracte le paludisme", a expliqué à l'AFP Claudio Paternoster, le chef du département maladies infectieuses de l'hôpital Santa Chiara, où cette petite fille a été soignée.
Celle-ci, avait été admise à l'hôpital, au département pédiatrique, mais pour d'autres raisons médicales. Elle y a été en contact avec deux enfants ayant contracté le paludisme pendant un voyage au Burkina Faso. "Mais seuls certains types de moustiques peuvent transmettre cette maladie et ils n'existent pas en Italie", assure le Dr Paternoster, dont l'expertise a été requise ce weekend sur ce cas. Bien qu'il y ait quelques cas de paludisme en Italie chaque année, "ce sont ce que l'on appelle des cas 'valises', lorsqu'une personne a rapporté avec lui d'Afrique un moustique infecté", a-t-il expliqué.
Pour l'heure, les experts n'en sont réduits qu'à des conjectures pour expliquer ce cas possible de palu autochtone : "L'été a été particulièrement chaud et avec le changement climatique, on ne peut pas totalement exclure l'hypothèse d'une adaptation de certaines espèces de moustiques ou de la réintroduction d'autres" qui pourraient alors transmettre la maladie, estime le Dr Paternoster.
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