Pourquoi certains patients développent-ils des formes plus sévères de Covid-19 que d’autres ? Au-delà de l’âge et des comorbidités, certains facteurs génétiques pourraient aussi intervenir, comme le suggère une étude d’association pangénomique publiée dans le NEJM.
Partant du constat, « qu’il existe des variations considérables dans l’évolution de la maladie chez les patients infectés par le SRAS-CoV-2 », les auteurs ont comparé les données génomiques issues de près de 1 600 patients italiens et espagnols hospitalisés pour forme grave de Covid-19 avec insuffisance respiratoire, à celles de deux panels de sujets témoins. « Au total, nous avons analysé 8 582 968 polymorphismes mono-nucléotidiques », précisent les chercheurs.
Un nouveau locus de susceptibilité identifié
Ce travail a permis d’identifier un locus de susceptibilité sur le chromosome 3 (locus 3p21.31), couvrant un ensemble de six gènes (SLC6A20, LZTFL1, CCR9, FYCO1, CXCR6 et XCR1), « dont plusieurs ont des fonctions potentiellement pertinentes pour le Covid-19 ». Ainsi, le gène SLC6A20 code pour un transporteur qui interagit avec l'enzyme de conversion de l'angiotensine 2, le récepteur de la surface cellulaire du SRAS-CoV-2. Le CXCR6 code pour le récepteur d'une chimiokine qui régule la localisation spécifique au niveau pulmonaire des lymphocytes mémoire T CD8 lors des infections respiratoires. Cependant à ce stade, « aucun gène causal ne peut pas être impliqué avec certitude ».
Les chercheurs ont aussi mis en évidence un signal d’association au niveau du locus 9q34.2 « confirmant une implication potentielle du système de groupe sanguin ABO ».
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