Des chercheurs de l’université Queen Mary de Londres et de l’université de Cambridge ont identifié 31 nouvelles régions du génome liées à la pression artérielle. Leurs travaux publiés dans Nature Genetics révèlent que des changements de l’ADN dans trois gènes particuliers auraient des effets majeurs sur la pression sanguine. Ces résultats pourraient permettre de trouver de nouvelles cibles thérapeutiques.
Pour réaliser cette étude, l’équipe a analysé les génomes de 347 000 personnes environ et a regardé leurs données médicales afin de trouver un lien entre leur patrimoine génétique et leur santé cardiovasculaire. La liste des participants comportait des personnes saines, atteintes de diabète, d’hypertension, ou de coronaropathies. Ces patients venaient d’Europe, des États-Unis, du Pakistan ou du Bangladesh. Près de 200 chercheurs travaillant dans 15 pays différents ont ainsi participé à ces travaux.
La plupart des découvertes sur l’hypertension au niveau des gènes se sont limitées à des allèles courants qui avaient des effets limités sur la pression artérielle. Or, les résultats de cette étude ont montré que des allèles de 3 gènes spécifiques qui apparaissent rarement dans la population, pouvaient affecter la régulation de la pression sanguine. « Notre étude a montré qu’il existe des facteurs de risque génétique », déclare le Dr Joanna Howson, l’un des auteurs.
Certains des gènes incriminés jouent un rôle dans le remodelage ou dans la dilatation et la constriction des vaisseaux sanguins. Ce qui explique pourquoi certains allèles peuvent augmenter les risques d’hypertension. Pour le Pr Jeremy Pearson, de la British Heart Foundation qui a en partie financé les recherches : « des études génétiques à grande échelle se poursuivent afin de découvrir d’autres gènes susceptibles de contribuer au développement de cardiopathies ou de facteurs de risques, tels l'HTA ».
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