Le chirurgien qui exerce dans des pays dénués de ressources, à la montagne par exemple, est souvent, comme le chirurgien d’armée, obligé de faire appel à son ingéniosité pour se procurer le matériel dont il a besoin. C’est ainsi que les Drs Denarié et Tissot, obligés de pratiquer, dans un hameau des Alpes, une opération de Porro, ont utilisé comme table d’opération, le pétrin de la maison recouvert d’une large planche, d’un matelas et d’un drap propre. Tous les ustensiles destinés à recevoir les instruments, les compresses et les solutions antiseptiques furent flambés avec de l’eau-de-vie de marc. Un vieux drap et une douzaine de mouchoirs furent soumis à l’ébullition. Le drap fendu au milieu servit de compresse pour isoler le champ opératoire : les mouchoirs furent d’un grand secours pour empêcher la sortie des intestins météorisés. Une dizaine de litres d’eau bouillie furent préparés. L’abdomen fut antiseptisé par le savonnage à l’eau bouillie et le lavage à l’alcool au sublimé.
Les suites de l’intervention furent des plus simples. Cette observation, comme disent les auteurs, prouve une fois de plus que, si tous les objets qui approchent le malade, instruments et mains de l’opérateur sont aseptiques, si le champ opératoire est antiseptisé, le milieu dans lequel on opère devient secondaire et que, s’il est plus agréable d’opérer dans une salle d’opération bien aménagée et luxueuse, on peut pourtant faire de la chirurgie sûre, même dans une chaumière.
(Lyon médical, décembre 1903)
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