Selon une étude danoise publiée dans le Journal of the American Heart Association du 4 octobre, une personne sur quatre quitte son travail dans l’année qui suit un premier épisode d'infarctus du myocarde.
Cette étude observationnelle sur 15 ans a été menée sur consultation des registres nationaux danois entre 1997 et 2012. Sur les 22 394 cas d’IDM chez des sujets professionnellement actifs, 91 % d’entre eux ont repris leur activité dans l’année qui suit leur premier épisode. Sur le long terme, ce score s’atténue, puisque dans l’année suivant ce retour de 20 000 sujets à la vie professionnelle, 24 % d’entre eux quittent leur emploi et deviennent dépendants de l’aide sociale. Cette étude ne précise pas si ces départs sont volontaires ou non.
Les trentenaires et les sexagénaires premiers concernés
Les tranches d’âges les plus impactées par ce phénomène se révèlent être les 30/39 ans et les 60/65 ans. Le fait que des jeunes malades puissent sortir du monde du travail est un constat alarmant selon les auteurs de l’étude.
Les facteurs prédictifs de chômage sont l’insuffisance cardiaque (OR : 1,20), le diabète (OR : 1,03) et la dépression (OR : 1,77). Les facteurs protecteurs sont le haut niveau d éducation et de revenus.
En post infarctus, les médecins se soucient prioritairement de la prévention des complications, telles l’insuffisance cardiaque, la récidive mais aussi des capacités du patient à retourner au travail. Cette évaluation de la qualité de vie en post IDM immédiat et des capacités fonctionnelles est « insuffisante », selon les auteurs qui s’interrogent du coup sur l’opportunité d’un recours plus systématique à la réhabilitation cardiaque afin de mieux aider les patients.
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