L'Académie nationale de médecine s'alarme de l'importance de la consommation de drogues licites et illicites chez les jeunes, qui a des conséquences souvent dramatiques. Dans un récent rapport publié sur ce sujet, les sages indiquent : « parmi 35 pays, pour ce qui est de la consommation des jeunes de 16 ans au cours des 30 derniers jours, la France occupe la 1re place pour le cannabis, la 3e pour les autres drogues illicites, la 11e pour le tabac et la 15e pour l'alcool. » Et de rappeler que de manière globale, sur l'ensemble de la population, ces drogues sont responsables au total de 130 000 décès annuels.
Quatre mesures fortes, dont l'absence de la légalisation du cannabis
Rappelant la vulnérabilité de l'adolescence face aux drogues, l'Académie insiste pour que soient mises en place des actions fortes en matière d'information et de prévention par quatre principales mesures :
> Augmenter significativement les enseignements consacrés aux sciences de la vie et de la terre, avec une information régulière sur les dangers de ces drogues (de l'école primaire jusqu'en faculté).
> Promouvoir des actions collectives de sensibilisation sur les risques de l'ensemble de ces drogues, vers les jeunes, mais aussi les parents, les enseignants, les professionnels de la santé et les politiques.
> Maintenir l'interdiction du cannabis, et rendre dissuasif l'accès au tabac et à l'alcool.
> Donner mission aux médecins et infirmiers scolaires et universitaires, d'assurer un repérage médical de la consommation de produits addictifs chez les jeunes pour les orienter vers une prise en charge adaptée.
Ce rapport intervient alors que la France a lancé en début d'année un nouveau plan contre les addictions (2018-2022) dans le but d'améliorer la prévention mais aussi la prise en charge des addictions aux âges les plus précoces de la vie.
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