« Dans la mesure où la douleur est un phénomène subjectif, pourquoi ne pas modifier l’expérience même de la douleur ? », explique le Pr Serge Perrot, rhumatologue et médecin de la douleur à l'Hôtel-Dieu et vice-président de la Société Française d’Étude et de Traitement de la Douleur (SFETD).
C’est ainsi que la neurostimulation magnétique transcrânienne, utilisée d’abord en psychiatrie pour remplacer les chocs électriques, est aujourd’hui indiquée dans des douleurs sévères telles que l’algodystrophie, les douleurs du membre fantôme et les fibromyalgies, mais les conditions de stimulation ainsi que les protocoles d’utilisation ne sont pas encore clairement établis. Bien qu’ayant un impact sur les douleurs aiguës et les douleurs induites par les soins, l’hypno-analgésie à, quant à elle, un intérêt moindre dans les douleurs chroniques. « La douleur chronique est difficile à traiter parce qu’elle s’installe progressivement dans certaines zones cérébrales », explique le Pr Serge Perrot. Finalement, « la prise en charge de ces patients qui résistent aux traitements habituels doit se faire autour d’un réseau de soins, dans des centres anti-douleurs » ajoute-t-il.
Centres anti-douleurs
L’avenir de la douleur serait-elle question de spécialiste ? Ces centres anti-douleurs permettent la prise en charge de douleur rebelle que l’on n’arrive plus à traiter en ville mais c’est surtout le lieu d’une prise en charge adaptée à chaque douleur. « Il faut prendre le temps de comprendre la douleur du patient … Il ne faut pas que ce soit simplement une ligne de plus sur l’ordonnance » explique le Pr Serge Perrot. C’est pourquoi en 2016, les recherches orientées vers les douleurs articulaires se feront « vers de la qualité » avec le développement de la biothérapie et des questionnaires déterminant des phénotypes de patients pour une adaptation personnalisée du traitement.
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