« Les taux d’attaque et d’incidence des AVC avant l’âge de 75 ans sont plus élevés chez les hommes que les femmes ». Au-delà de cet âge, le risque d'accident vasculaire cérébral est identique. Ces résultats d'une étude menée dans la population lilloise chez les plus de 35 ans, et publiés dans le BEH confirment les données présentes dans la littérature. Ce travail a analysé des données entre 2008 et 2015 provenant du registre des AVC de Lille. Au total 2 426 AVC ont été recensés (81,5% ischémiques, 15,6% hémorragiques et 2,9% indéterminés). « Après ajustement sur l'âge, les taux d'attaque et d'incidence étaient d'environ 30% plus bas chez les femmes que chez les hommes quelle que soit l'étiologie. Les taux de mortalité par infarctus cérébral ne différaient pas entre hommes et femmes », indique les auteurs de l'article.
Ce travail s'est également intéressé aux facteurs de risque vasculaires des patients victimes d'AVC. Il apparaît que l'âge moyen de survenue de l'accident vasculaire était de sept ans supérieur côté féminin. Des taux plus élevés d'antécédents de tabagisme, de lésion cérébrale traumatique, de maladie coronarienne ischémique ou d'artériopathie des membres inférieurs ont été enregistrés chez les hommes.
Tenir compte de la pyramide des âges
Dans leur conclusion, les auteurs de cet article indiquent qu'en raison de « l'élévation du risque avec l'âge et de la distribution de la pyramide des âges de la population, le nombre absolu d'AVC dans la population était globalement plus élevé chez les femmes ».
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