Alors que l’OMS a déclaré en mars le malathion comme "probablement cancérigène", le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) vient de publier un avis plutôt favorable à l’utilisation de cet insecticide en Guyane. D’après les derniers chiffres publiés par l’InVS et la CIRE Antille Guyane, "le nombre de cas cliniquement évocateurs de chikungunya était estimé à 13 751 au 22 mars 2015, avec près de 7000 cas confirmés ou probables; deux décès lui sont attribuables" rappelle le haut conseil.
En Guyane c’est une grande résistance des moustiques a la deltaméthrine qui a justifié une dérogation justifiée par le HCSP au printemps 2014 qui a débuté en novembre dernier. Le HCSP souligne que la décision d’utiliser ce produit s’est faite avec prise en considération des effets adverses du malathion tel qu’ils étaient connus en 2014, avec mise en place un certain nombre de mesures (épandage uniquement local, à distance des eaux de surface ...) afin de modérer au maximum les effets négatifs du produit.
Le HCSP estime que "dès lors que ces conditions strictes sont mises en œuvre, l’exposition des populations au produit est suffisamment faible pour que le classement récent du malathion comme cancérogène probable ne modifie pas l’appréciation des risques déjà pris en compte". Il considère que "dans ce contexte, le malathion doit rester dans l’arsenal des moyens de lutte contre l’épidémie du chikungunya en Guyane". Cependant, le HCSP demande qu’à la fin de la période dérogatoire un bilan sur l’efficacité et la résistance acquise soit effectué ainsi qu’une évaluation sur le terrain des mesures de protection lors des épandages.
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