Diabète de type 2

Bydureon® : premier analogue du GLP1 à administration hebdomadaire

Publié le 19/06/2015
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Les laboratoires AstraZeneca ont mis à disposition depuis le 1er juin 2015 un analogue du GLP-1 à libération prolongée, le Bydureon® (exénatide). Présenté sous forme de stylo prêt à l’emploi, le Byduréon® est indiqué dans le traitement du diabète de type 2, selon les recommandations de la HAS.

Le GLP-1 (Glucagon-Like-Peptide-1) et le GIP (Glucose-dependent Insulinotropic Polypeptide) sont les deux principales hormones incrétines qui stimulent la sécrétion d’insuline lors d’une prise alimentaire. Chez les personnes saines, ces hormones intestinales interviennent dans le maintien de l’homéostasie glucidique. Chez les diabétiques de type 2, la diminution de libération du GLP-1 et la réduction de l’effet incrétine sont responsables d’une hyperglycémie post-prandiale.

Le GLP-1 a une très courte demi-vie du fait de son inactivation dans la circulation sanguine par l’enzyme dipeptyl peptidase IV (DPP-4). Cette très courte demi-vie limite son utilisation en thérapeutique. Les progrès pharmacologiques, et notamment la technologie des microsphères, ont abouti au développement de peptides agonistes du récepteur au GLP-1 et à la découverte de l’exénatide dont la structure moléculaire est très proche de celle de celle du GLP-1, mais avec une durée d’action prolongée.

Cette découverte constitue un progrès thérapeutique majeur car l’exénatide mime les effets de l’hormone incrétine naturelle GLP-1 et régule la glycémie en agissant aux différents niveaux cibles (pancréatique, hépatique, gastrique et central) de cette hormone peptidique. L’efficacité du Bydureon® sur la régulation de la glycémie a été démontrée par le programme Duration, incluant 6 études cliniques pendant plus de 6 ans.

Sur le plan de la tolérance, les effets indésirables les plus fréquents sont d’ordre digestif (nausées, vomissements) et cutanés avec formation d’un nodule au site d’injection qui disparaît en quelques semaines mais dont le patient doit être prévenu. L’autosurveillance glycémique n’est pas nécessaire, sauf en cas d’association avec un sulfamide hypoglycémiant.

La présentation de Bydureon® sous forme de stylo prérempli d’une injection unique de 2 mg/semaine va considérablement faciliter le traitement des diabétiques de type 2 dont le nombre ne cesse d’augmenter. Espérons que cette facilité d’administration améliorera l’observance.

D’après une conférence de presse AstraZeneca.

Dr Pascale Ogrizek

Source : lequotidiendumedecin.fr