L’ANSM publie la liste des médicaments d’intérêt thérapeutique majeur

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Publié le 20/12/2024

Depuis 2024, la loi demande à l’ANSM de publier la liste des médicaments d’intérêt thérapeutique majeur pour lesquels les laboratoires sont contraints de prévoir un stock de sécurité. À ce jour, 8 107 médicaments y sont inscrits.

Crédit photo : VOISIN/PHANIE

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a publié ce 19 décembre la liste des médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM), comme la loi le lui demande depuis 2024. Y sont inscrits à ce jour 8 107 médicaments pour lesquels les laboratoires « doivent constituer un stock de sécurité de 2 mois (sauf exceptions prévues dans le code de la santé publique), voire 4 mois pour les MITM qui ont fait l’objet de ruptures de stock ou de risques de ruptures de stock réguliers sur les deux dernières années », indique un communiqué de l’agence sanitaire. En s’accompagnant d’obligations pour les laboratoires, l’inscription sur la liste des MITM contribue ainsi à sécuriser la continuité des soins.

Les MITM sont définis par le code de la santé publique (CSP) comme « des médicaments ou classes de médicaments pour lesquels une interruption de traitement est susceptible de mettre en jeu le pronostic vital des patients à court ou moyen terme, ou représente une perte de chance importante pour les patients au regard de la gravité ou du potentiel évolutif de la maladie », rappelle l’agence nationale du médicament. En application de la réglementation pour lutter contre les pénuries, les laboratoires déclarent chaque année à l’ANSM les médicaments qu’ils considèrent être des MITM.

Une liste mise à jour régulièrement

La liste publiée par l’ANSM intègre les médicaments déclarés MITM par les laboratoires en 2023 et encore commercialisés au 31 octobre 2024 « ainsi que 555 médicaments ajoutés après analyse des données disponibles et échanges avec les laboratoires concernés, notamment certains anticancéreux, des médicaments indiqués dans le traitement de l’hypertension artérielle pulmonaire, la contraception d’urgence, etc.  ». La liste sera mise à jour régulièrement en fonction des nouvelles commercialisations, des retraits du marché et des déclarations des laboratoires.

Tout risque ou toute rupture de stock d’un MITM doit être déclaré à l’agence du médicament. Mesures d’information des professionnels de santé et des patients, contingentement quantitatif et/ou qualitatif, adaptation des circuits de distribution, importation de spécialités initialement destinées à l’étranger… Différentes mesures peuvent ainsi être mises en place, en accord avec l’ANSM, « pour éviter ou réduire la période et l’impact de la pénurie », indique le communiqué. Le non-respect de ces obligations peut entraîner des sanctions : inspections, injonctions, sanctions financières.


Source : lequotidiendumedecin.fr