Le Leem (les entreprises du médicament), qui a signé cette semaine un nouvel accord cadre pour trois ans avec le CEPS (comité économique des produits de santé) a fait état mercredi de sa satisfaction. Ce dispositif qui met l'accent sur les innovations et réforme la gouvernance du médicament est qualifié de moderne et d'équilibré par ses responsables. Le nouveau comité de pilotage paritaire de la politique conventionnelle du médicament est "une avancée extrêmement importante", selon Philippe Tcheng, président de la commission des affaires économiques du Leem. Et les mesures mises en place pour accélérer la commercialisation de médicaments innovants, ainsi qu'une garantie de la stabilité des prix sur cinq ans pour certains d'entre eux, contribueront, selon lui à "élaborer un cadre attractif pour les investissements" pharmaceutiques en France.
De son côté, le président du Leem a invité l'Etat à aller plus loin pour sortir de sa vision "court-termiste". Patrick Errard dénonce la logique de "rationnement budgétaire". Et appelle acteurs de santé et associations de patients a proposer avec lui, d'ici à l'automne prochain un plan quinquennal de réformes structurelles à l'occasion de la présidentielle. Au Leem, on est persuadé que le système de santé est actuellement à un tournant avec des objectifs d'évolution plus contraints que jamais autour de 1,5% par an, pour une évolution tendancielle naturelle de l'ordre de 5%. "Le rationnement budgétaire et l'enfermement de la décision politique dans l'annualité des lois de financement finissent par désespérer l'ensemble des acteurs de la santé," martèle Patrick Errard, qui estime que "l'élection présidentielle de 2017 constitue une opportunité unique de rassembler l'ensemble des acteurs de santé autour d'un projet de refonte de notre système de soins."
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