Alors que la Société Française de Dermatologie vient de fermer les portes de son congrès annuel parisien, elle lance aujourd’hui un appel aux autorités de santé car elle se dit très préoccupée par la rupture de stock persistante de l’Ascabiol® (benzoate de benzyle). Elle demande la création d’une cellule de crise pour définir les stratégies à court, moyen et long terme sur la prise en charge de cette pathologie.
En effet, les experts s’inquiètent de la recrudescence des cas de gale qui concerne aussi bien les institutions (hôpitaux, maisons de retraite, etc.) que les particuliers. Ce d’autant que le Haut Comité de la Santé publique avait bien souligné les difficultés que rencontrent certaines familles à se soigner, en raison de l’absence de prise en charge des traitements antiparasitaires par l’Assurance Maladie.
De plus, les alternatives proposées pour palier les ruptures de stock ne conviennent pas aux experts de cette société savante. A savoir : la proposition d’utiliser l’Antiscabiosum enfants ® issu de l’Amm allemande ne correspondrait pas aux données actuelles de la science. Il faudrait l’appliquer sur le même schéma que l’Ascabiol® (deux applications à 7 ou 10 jours d’intervalle) et pas à J3 comme préconisé; le Spregal® (esdepallethrine) est un traitement local moins utilisé en raison de sa présentation en spray et les données sur son efficacité seraient insuffisantes ; et l’accès en France à la pzermétrine à 5% serait extrêmement limité, même s’il est possible via une ATU nominative. La SFD rappelle qu’un essai thérapeutique national devrait débuter en 2014, comparant l’ivermectine orale à un antiparasitaire local de référence. Ce pourrait être la solution ultime !
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