À compter du 1er mars 2025, la prescription et la délivrance de tramadol et de codéine suivront de nouvelles règles ainsi que les médicaments contenant de la codéine ou de la dihydrocodéine. Les prescriptions devront ainsi se faire sur ordonnance sécurisée pour une durée maximale de 12 semaines.
Ces mesures avaient initialement été prévues au 1er décembre 2024, mais leur application avait été différée afin de faciliter la transition aux professionnels de santé et assurer aux patients l’accès à leur traitement. Elles avaient été mises en place afin de lutter contre le mésusage, la dépendance, l’abus et le surdosage de ces médicaments opioïdes. Précédemment, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) avait mis en place en 2017 l’obligation de prescription pour les médicaments contenant de la codéine, réduit en 2020 à 12 semaines la durée maximale de prescription de médicaments contenant du tramadol et demandé aux industriels de diminuer le nombre de comprimés par boîte pour promouvoir des traitements de courte durée.
En septembre 2024, le gendarme du médicament avait annoncé travailler sur la mise en place de mesures supplémentaires pour l’information des patients sur le risque de dépendance et de surdosage, ainsi que la mention d’alerte sur les boîtes par les laboratoires. Il rappelle aux prescripteurs la nécessité de « prévenir et traiter les troubles liés à l’usage des antalgiques opioïdes ».
Une dérogation pour les prescriptions établies courant mars 2025
Les nouvelles règles prévoient ainsi une prescription du tramadol, de la codéine et des médicaments contenant de la codéine ou de la dihydrocodéine sur ordonnance sécurisée. Le dosage, la posologie et la durée du traitement devront être rédigés en toutes lettres. La délivrance des médicaments par le pharmacien devra se faire obligatoirement sur présentation de l’ordonnance sécurisée. Les ordonnances ne pourront être faites que pour une durée de 12 semaines maximum ; une nouvelle ordonnance sera nécessaire pour le renouvellement.
Une dérogation sera possible pour les prescriptions établies entre le 1er et le 31 mars 2025, à l’hôpital ou en ville, qui n’auraient pas été faites sur ordonnance sécurisée, ceci afin « d’assurer aux patients l’accès aux traitements et de finaliser le déploiement chez tous les professionnels de santé prescripteurs ». Ces prescriptions pourront donc être honorées pour la durée du traitement prescrit, incluant les éventuels renouvellements. Les ordonnances établies avant la date du 1er mars, y compris celles non sécurisées, demeurent valables jusqu’à la fin de la durée de traitement prescrite, mais ne pourront pas être renouvelées sous l’ancien format.
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