L'âge est de moins en moins une limite à l'intervention thérapeutique, en oncologie comme en cardiologie. En témoignent les résultats de l'étude SAFIR présentée dans le cadre du congrès européen de cardiologie à Paris et menée chez les patients très âgés atteints de fibrillation atriale non valvulaire. Très souvent, cette population (plus de 80 ans) ne bénéficie pas d'un traitement approprié. Or, la prévalence est supérieure à 10 % dans cette classe d'âge, voire à 17 % au-delà de 85 ans. L'absence de traitement anticoagulant majore notamment le risque d'accident vasculaire cérébral. En revanche, le médicament augmente le risque hémorragique qui croît avec l'âge. D'où une délicate évaluation par le médecin de la balance avantage/inconvénient avant toute décision thérapeutique. À l'avenir, le choix du praticien sera plus aisé grâce aux résultats de l'étude SAPHIR coordonnée par le Pr Olivier Hanon (Hôpital Broca, AP-HP). Une cohorte en vie réelle de 995 patients sous rivaroxaban a été suivie pendant 1 an. Les données ont été comparées à celles recueillies chez 924 patients traités par AVK. Le taux d'évènements hémorragiques majeurs dans la cohorte rivaroxaban était de 6,4 % dont 0,8 % d'hémorragies fatales et 1,1 % d'hémorragies intracrâniennes. Le taux d'accidents ischémiques s'élevait à 1,4 %, soit une réduction nette (-46 % des évènements hémorragiques majeurs, en particulier des hémorragies intracrâniennes) comparés au groupe AVK. Ce qui devrait donc inciter les praticiens à mettre en œuvre ces anticoagulants d'action directe même chez les patients très âgés.
Brève
Sujets (très) âgés et FA, le rivaroxaban plus sûr que les AVK
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Publié le 05/09/2019
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Crédit photo : GARO/PHANIE
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Source : lequotidiendumedecin.fr
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