L'immunothérapie s'impose durablement dans le traitement du cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC). Un troisième médicament,Tecentriq (laboratoire Roche), vient d'être approuvé chez les patients traités en seconde ligne. Il présente toutefois plusieurs spécificités. En premier lieu c'est le premier anti-PDL 1 doté d'un mécanisme spécifique. Autre intérêt, le bénéfice en survie globale de 4,2 mois observé dans l'étude de phase III OAK (Tecentriq versus docetaxel) est indépendant du taux d'expression de PD-L1. Il est reconnu dans la majorité des sous-groupes, y compris chez les les patients atteints de CBNPC épidermoïde ou non-épidermoïde, chez les porteurs de métastases cérébrales et chez les non-fumeurs. Enfin, pour le pharmacien hospitalier, Tecentric présente une grande maniabilité. La dose est fixe, non liée au poids, à savoir 1 200 mg avec un schéma d'administration simple toutes les trois semaines. Le produit par ailleurs présente une grande stabilité à un mois. Ce qui autorise la préparation de la poche en amont. En cas de rendez-vous non honoré, le traitement est alors administré à un autre patient.
A traitement innovant, financement innovant. Pour la première en France, Tecentriq premier anti-PD-L1 approuvé dans le cancer bronchique non à petites cellules bénéficie d'un remboursement personnalisé. Certes, les accords de confidentialité contractés avec le Comité économique des produits de santé (CEPS) n'autorisent pas une transparence totale du dispositif. A ce stade, Roche révèle simplement l'absence de prise en charge du traitement en cas de bénéfice insuffisant pour le patient. Ce nouveau mode de prise en charge repose sur l'implantation du programme PRM (Personalised Reimbursement Models) qui permet un recueil des données en vie réelle. A ce jour, il est déployé dans plus de 130 établissements de santé. Il n'est enfin pas exclu que ce dispositif soit un jour adopté par d'autres laboratoires.
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