Une vaste campagne de vaccination contre la méningite va débuter mercredi sur le campus de Dijon, où trois cas, dont deux mortels, sont survenus entre octobre et décembre derniers. Environ 30 000 personnes sont concernées par cette campagne de vaccination gratuite, basée sur le volontariat, a précisé mardi l'ARS de Bourgogne-Franche-Comté.
Le plan va se dérouler en trois phases : la première de mercredi à vendredi concernera le pôle économie-gestion (environ 1 000 étudiants). La deuxième touchera, entre le 9 et le 20 janvier, les quelque 10 000 étudiants et personnels de la faculté de droit et lettres puis la troisième sera élargie à l'ensemble du campus jusqu'à la fin du premier trimestre. Les premières filières concernées sont celles que fréquentaient les deux étudiants décédés d'une méningite à méningocoque de type W135 ces derniers mois. Fin décembre, l'ARS avait également révélé que l'état de santé d'un troisième étudiant, infecté également, évoluait "favorablement".
En décembre, les personnes ayant eu des "contacts proches et répétés" avec les étudiants malades avaient été identifiées par l'ARS pour "leur recommander une prophylaxie antibiotique et les inviter à se faire vacciner". En l'absence de contact direct avéré entre les étudiants touchés par la méningite, les autorités sanitaires craignent que la bactérie circule dans le milieu étudiant via des porteurs sains. Un numéro vert d'information 0 805 200 550 a également été mis en place par l'ARS.
Cette opération se met en place alors que la semaine dernière un homme d'une trentaine d'années est mort à Montélimar trente minutes après son arrivée aux urgences d'une méningite foudroyante. L'ARS Auvergne-Rhône-Alpes a dressé une liste de 25 personnes ayant eu des contacts prolongés (au moins une heure) avec le malade afin qu'ils puissent bénéficier éventuellement d'un traitement antibiotique. Mais aucun autre cas de méningite n'a été décelé depuis au CH deMontélimar.
Les infections invasives à méningocoque sont relativement rares en France, avec 469 cas notifiés en 2015, ayant entraîné 53 décès, selon des chiffres de l'Institut national de veille sanitaire (InVs).
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