« Consommer du chocolat noir, mais pas au lait, pourrait être associé à un risque plus faible de développer un diabète de type 2 », conclut une étude prospective menée par une équipe de l’École de santé publique d’Harvard et financée par les National Institutes of Health (NIH). Les auteurs ont ainsi évalué les associations entre la consommation de chocolat noir ou au lait et la survenue d’un diabète de type 2 à partir des données de trois cohortes américaines.
Il ressort de l’étude que les participants consommant cinq parts ou plus de chocolat par semaine (une part correspondant à une barre ou 28 g) avaient un taux 10 % plus faible de diabète de type 2 comparés à ceux qui ne consomment que rarement ou jamais de chocolat. Dans les analyses comparant les types de chocolat, les auteurs constatent que ceux consommant cinq parts ou plus de chocolat noir par semaine avaient un risque 21 % plus faible de développer un diabète de type 2. En revanche, concernant le chocolat au lait, si l’étude n’a pas mis en évidence d’association avec le risque de diabète de type 2, l’équipe souligne une association positive avec une prise de poids sur le long terme, faisant remarquer que cette dernière augmente le risque de diabète de type 2.
Les auteurs conseillent ainsi d’opter pour du chocolat noir plutôt qu’au lait. Selon eux, « bien que le chocolat noir et le chocolat au lait aient des teneurs en calories et en graisses saturées similaires, il semble que la richesse en polyphénols du chocolat noir pourrait compenser les effets des graisses saturées et du sucre sur la prise de poids et le diabète ».
La consommation de chocolat noir est associée à une alimentation plus saine
L’étude a exploité les données de 192 209 participants interrogés sur leurs habitudes alimentaires, leur consommation de chocolat, l’existence d’un diabète ou non et leur poids. À l’issue de la période de suivi, 18 862 participants ont rapporté un diagnostic de diabète de type 2. Après ajustement pour les facteurs de risque individuels, liés au mode de vie et à l’alimentation, les auteurs ont montré que consommer régulièrement du chocolat était associé à moins de cas de diabète de type 2 par rapport à une consommation plus rare ou inexistante. L’association était dose-dépendante puisque pour chaque part hebdomadaire supplémentaire de chocolat noir, le risque de développer un diabète de type 2 diminuait de 3 %.
Si les gros mangeurs de chocolat avaient des apports plus élevés en calories, en graisses saturées et en sucres ajoutés, les auteurs notent que cette association repose surtout sur la part des participants qui consommaient plutôt du chocolat au lait.
Dans l’analyse concernant les types de chocolat, les auteurs ont inclus 111 654 participants et ont retrouvé 4 771 cas de diabète de type 2. Les participants qui consommaient plus de chocolat noir avaient une alimentation plus saine et consommaient plus de fruits et légumes, d’épicatéchine et de flavonoïdes (des polyphénols). En revanche, ceux qui consommaient du chocolat au lait consommaient plus d’aliments avec des graisses saturées, des sucres ajoutés, de la viande rouge ou transformée, des sucreries et des desserts. Concernant la prise de poids, les consommateurs de chocolat au lait en présentent une mais pas les amateurs de chocolat noir.
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