L’anorexie mentale, un chronotype matinal

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Publié le 11/01/2024
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Crédit photo : GARO/PHANIE

Troubles psychiatriques et rythmes circadiens sont étroitement liés. La dépression ou la schizophrénie seraient, par exemple, associées à un chronotype du soir (qui concerne les personnes qui se couchent tard et se lèvent tard). Une nouvelle étude, publiée le 4 janvier 2024 dans la revue Jama Network Open, a mis en évidence une association bidimensionnelle entre les gènes de l’anorexie mentale et ceux du chronotype du matin.

Un lien avec l’insomnie

Ainsi, le risque d’anorexie mentale serait plus élevé chez les lève-tôt ; et les personnes souffrant d’anorexie mentale auraient plutôt tendance à se réveiller tôt. De plus, les chercheurs de l’hôpital général du Massachusetts, qui ont travaillé en collaboration avec l'University College de Londres et l'université de la République d'Uruguay, ont montré un lien entre l’anorexie mentale et l’insomnie. « Les associations étaient robustes dans les analyses de sensibilité et secondaires », note le communiqué associé à la publication de l’article.

Même si l’autrice principale de l’étude, Hannah Wilcox, chercheuse à l’hôpital général du Massachusetts, précise que les implications cliniques liées à ces découvertes ne sont pas encore claires, elle ajoute que : « nos résultats pourraient orienter de futures recherches sur les thérapies basées sur le rythme circadien pour la prévention et le traitement de l'anorexie mentale ».

Aujourd’hui encore, les traitements pour soigner ce trouble alimentaire sont limités et les taux de rechute et de mortalité restent particulièrement importants. De plus, « la cause de la maladie est encore incertaine, précise-t-elle. Des recherches supplémentaires sont désespérément nécessaires sur de nouvelles stratégies de prévention et de nouveaux traitements ».


Source : lequotidiendumedecin.fr