Afin de lutter contre les dérives de certaines publications, la faculté de Médecine de Sorbonne Université a constitué une liste non exhaustive de revues scientifiques, « présumées non-prédatrices ».
Avec le Covid, « l’avènement des publications en libre accès s’est accompagné d’une multiplication de pratiques douteuses, voire frauduleuses, de la part d’éditeurs peu scrupuleux, motivés par les gains financiers résultant du paiement par les auteurs », dénonce la faculté parisienne dans un communiqué publié ce mardi. Avec à la clé, une floraison de revues dites « prédatrices » (ou illégitimes ou frauduleuses) « qui ne [suivent] pas les recommandations internationales des éditeurs » et constituent « une menace croissante et mondiale, dupent les auteurs et les lecteurs et participent à la mauvaise conduite scientifique ».
Faute de définition consensuelle et pragmatique permettant d’identifier les moutons noirs, « les tentatives d’établir une liste des revues prédatrices ont été un échec », explique le communiqué. À défaut, la faculté de Médecine de Sorbonne Université propose une liste des publications « recommandables », centrée sur les domaines de la santé, de la médecine et de la biologie.
Un inventaire « non exhaustif et imparfait »
Appelée à évoluer, cette liste, « n’est ni exhaustive, ni parfaite », avertissent ses auteurs. Et la présence d’une revue dans cet inventaire « n’est pas une garantie contre la publication d’articles médiocres ou ne respectant pas les principes de l’intégrité scientifique. Il s’agit seulement d’une indication pour l’auteur ou le lecteur que la revue scientifique qui y figure semble bien conforme aux exigences de qualité et d’intégrité prônées par la faculté de Médecine ».
A l’heure où la recherche et la parole scientifique « sont volontiers malmenées », la faculté de Médecine de Sorbonne Université « espère initier une démarche positive pour le respect de l’intégrité scientifique et que cette liste s’efface un jour devant une liste nationale consensuelle, ou mieux devant un label européen de qualité des revues scientifiques ».
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