Trois périodes de canicule* ont marqué la France durant l'été 2022, avec un impact significatif sur la santé des populations. Le nombre de décès en excès est de 2 816 (+16,7 %) selon une étude réalisée par Santé publique France. La classe d'âge des plus de 75 ans est la plus touchée (2 272 décès en excès, +20,2 %). Durant toute la période de surveillance, plus de 20 000 recours ont été observés. Ils ont été multipliés par deux aux urgences et par trois dans les consultations SOS Médecins durant les canicules par rapport aux périodes hors canicule. Au total, pendant l'été, 10 000 passages aux urgences ont été comptabilisés. Pour chaque recours (passage aux urgences, hospitalisation suite à un passage aux urgences, consultations SOS Médecins), la part prépondérante est prise par la classe d'âge 75 ans et plus, respectivement de 9 269, 7 087 et 1 079 versus 2 526, 1 798 et 152 pour la classe d'âge 65-74 ans. Aux urgences, les motifs de recours aux soins pour canicule les plus fréquents sont les hyponatrémies (45 % des passages aux urgences) et les déshydratations (37 %).
Covid-19 et chaleur
Pendant ces moments de forte chaleur, 894 décès liés à l'épidémie de Covid-19 ont été enregistrés, les trois quarts étant des personnes de plus de 75 ans. Commentaire des enquêteurs, la vulnérabilité de ces patients est accrue à cause de ces deux facteurs. Sur toute la période estivale, 10 420 décès en excès toutes causes confondues (+6,1 %) ont été recensés en France métropolitaine. Seules 7 fiches d'accidents du travail mortels en lien possible avec la chaleur ont été émises, dues en général à une activité professionnelle extérieure. La moyenne d'âge des victimes dans le cadre de leur profession est de 44 ans. 2022 a été la première année où le dispositif d'envoi de SMS à des personnes vulnérables (personnes âgées de 65 ans et plus, femmes enceintes-parents de jeunes enfants) a été opérationnel en période de vigilance jaune et orange.
* Du 14 au 22 juin, du 9 juillet au 27 juillet et du 29 juillet au 14 août 2022.
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