Après plusieurs semaines consécutives de décroissance des indicateurs épidémiologiques, la troisième vague semble bel et bien être derrière nous, comme en témoigne le dernier point épidémiologique de Santé Publique France.
En semaine 20 (du 17 au 23 mai), la circulation du SARS-CoV-2 a continué de reculer, avec une nouvelle baisse du taux d’incidence du covid-19 de -20 % dans toutes les classes d’âge. De même, les nombres de nouvelles hospitalisations et d'admissions en soins critiques pour Covid-19 ont également poursuivi leur chute.
Cependant, même si la situation épidémiologique apparaît de plus en plus favorable, l’agence de santé publique estime que « la vigilance reste de mise », car avec près de 3 500 patients encore en réanimation, la pression hospitalière reste élevée. Mais surtout parce que les variants préoccupants semblent gagner un peu de terrain.
Vigilance face aux variants porteurs de la mutation E484K
Si les résultats de l’enquête Flash 8 et les données préliminaires de l’enquête Flash 9 confirment toujours la prédominance du variant V1 (anglais), ils montrent également que la proportion des variants porteurs de la mutation E484K - associée à un possible échappement immunitaire - tels que les variants V2 (sud-africain) et V3 (brésilien) continue d’augmenter. Même si cette évolution était attendue, comme le soulignait récemment le Pr Bruno Lina, (virologue et membre du conseil scientifique), « une attention particulière doit être portée à la dynamique [de ces] variants préoccupants », juge Santé Publique France.
En outre, le nombre d’épisodes de contamination par deux des trois sous-lignages du variant indien, récemment requalifiés de préoccupants devant leur transmissibilité et leur capacité à échapper à l'immunité probablement accrues, est en hausse. À l’heure actuelle, 46 épisodes (soit une centaine de cas) auraient été comptabilisés dans 12 régions françaises, en particulier en Île-de-France et en Auvergne Rhône-Alpes. Point inquiétant : des cas autochtones, ou du moins sans lien avec un voyage en Inde, commencent à être détectés. Aussi, pour le moment, deux clusters familiaux et un cas isolé ont été décelés en Île de France, deux foyers possiblement liés à une contamination en Suisse ont été relevés en Auvergne Rhône Alpes, et un épisode est survenu dans un Ehpad de la région PACA. Or, la multiplication des épisodes, avec des cas sans lien avec un voyage dans le sud de l'Asie souvent détectés plus tardivement, « augmente le risque de transmission autochtone de ce variant », s'inquiète Santé Publique France.
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