Covid-19 : le Pr Fischer veut rassurer sur la protection du vaccin d’AstraZeneca

Publié le 18/02/2021
Soignante se faisant vacciner contre le Covid.

Soignante se faisant vacciner contre le Covid.
Crédit photo : BURGER/PHANIE

Alors que le vaccin anti-Covid d’AstraZeneca a provoqué des effets secondaires parfois importants chez des patients jeunes ayant reçu une première injection (pour l’instant, celle-ci est réservée aux professionnels de santé et à partir du 25 février aux patients de moins de moins de 65 ans à risque, ndlr), le président du comité d'orientation de la stratégie vaccinale française, le Pr Alain Fischer, se veut rassurant. « Ce n’est pas un vaccin de seconde zone », a-t-il clamé ce jeudi au micro d’Europe 1.

 

Si le Pr Fischer reconnaît que « chez les sujets jeunes (...), [le vaccin d’AstraZeneca] provoque un peu plus souvent un syndrome pseudo-grippal », il a assuré que « c'est un vaccin pour lequel le taux d'efficacité est très bon ». « Le taux de protection est d'un peu plus de 80 % », donc « pas très loin du taux annoncé par les vaccins ARN », a-t-il précisé.

Cette prise de position alors que certaines voix dans le corps médical, à l'instar de l'UFML-S, réclament que les soignants soient vaccinés contre le Covid-19 avec les vaccins Pfizer et Moderna « plus en adéquation avec la spécificité de leurs exercices ».

Étalement des vaccins et paracétamol

Alain Fischer recommande donc, comme l’ANSM l’a déjà fait, d'étaler dans la durée la vaccination du personnel d'un même service hospitalier afin d'éviter que tout le monde se retrouve en arrêt maladie en même temps. « Au moment de la vaccination, prendre un comprimé de paracétamol et le renouveler toutes les six heures si besoin atténue très fortement les symptômes », a-t-il aussi préconisé.

« Il y a eu un peu de dramatisation de cette affaire », a ensuite déploré le Pr Fischer, précisant qu'au-delà de 50 ans « il ne se passe à peu près rien, ou très peu de choses ». Le vaccin AstraZeneca « protège bien et est sûr », a-t-il insisté.

Deux hypothèses sont envisagées pour expliquer ces réactions plus fortes : un système immunitaire plus efficace chez les jeunes que chez les patients âgés, provoquant de la fièvre, et la possibilité que ces symptômes soient plus courants chez les personnes « qui ont déjà fait un Covid ».

Le « Monsieur vaccin » du gouvernement est enfin revenu sur la situation de la Moselle, où il a été décidé de permuter de vaccin pour les personnels de santé en passant de l'AstraZeneca au Moderna en raison de la diffusion rapide du variant apparu en Afrique du Sud. « Ce n'est pas que le vaccin AstraZeneca soit moins bon, mais le vaccin type Moderna, le vaccin ARN, permet d'avoir une immunité un petit peu plus vite, donc ça permet de gagner un petit peu de temps », a justifié Alain Fischer.

(Avec AFP)


Source : lequotidiendumedecin.fr