L'alerte avait été donnée il y a plusieurs semaines par l'Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament. Et depuis la fin de l'année 2022, l'ANSM avait été informée des retards de fabrication par le laboratoire Nordic autour de sa spécialité Gymiso (Misoprostol) dans l'interruption volontaire de grossesse médicamenteuse. D'où une perturbation de la couverture des besoins et un report d'utilisation vers Misoone, une autre spécialité en misoprostol du même laboratoire, elle-même victime d'un retard d'approvisionnement en matière première. Quelles ont été les mesures prises par le ministère de la Santé et de la Prévention pour réduire l'impact sur la prise en charge (communiqué du 19 avril) ? Au niveau de la ville, les officines ne pourront commander au niveau de leur grossiste que des boîtes d'un comprimé, celles de 16 comprimés étant réservées aux établissements de santé. La vente et l'exportation de ces médicaments par les grossistes-répartiteurs vers l'étranger ont été interdites dès les risques de tension connues par l'ANSM. Sur le terrain, 46 500 boîtes de Gymison ont été livrées à la ville comme à l'hôpital depuis le 7 avril dernier, soit trois mois de consommation habituelle. Pour Misoone, les boîtes de 16 comprimés couvrent les besoins mensuels. Mais il manque encore des boîtes de 1 comprimé qui sont actuellement en cours de livraison (45 000 boîtes). L'Italie est appelée à la rescousse pour consolider les approvisionnements en Misoone. Selon le ministre de la Santé François Braun intrerviewé le 19 avril sur RMC, il n'y a jamais eu de rupture de ce médicament en France, mais seulement des tensions. Par exemple, les centres d'IVG ont toujours bénéficié de boîtes de 16 comprimés. Le retour à la normale selon le ministre est déjà enclenché. Le marché a été réabondé depuis le début du mois d'avril, ce qui a permis de reconstituer trois mois de stock. Pourtant, l'OTMEDS ne croit pas le ministre. En réponse à son interview, il a commenté : « Une pénurie ne signifie pas nécessairement une absence totale et définitive d’un produit de santé sur l’ensemble du territoire, mais peut être : soit son contingentement, soit une indisponibilité de fait sur un territoire donné. Il est inacceptable qu’un médicament aussi important soit indisponible, ne serait-ce qu’une semaine. C’est ce qui est arrivé et qui arrive encore avec cette pilule. »
IVG
François Braun : « Il n'y a pas de pénurie de misoprostol sur le territoire ». L'OTMEDS le conteste
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Publié le 20/04/2023
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François Braun
Crédit photo : Sébastien Toubon
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Source : lequotidiendumedecin.fr
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