À l'occasion de la journée mondiale de l'accident vasculaire cérébral (AVC) du 29 octobre, le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) publie les résultats d'une enquête réalisée en 2019 sur les connaissances des Français sur cette affection, et en particulier ses symptômes. Même si les Français ont une meilleure connaissance sur certains points, ces résultats montrent que des idées fausses circulent dans la population : ainsi, « plus de 40 % des personnes pensent que l’AVC affecte uniquement le cœur, ou à la fois le cœur et le cerveau, une sur cinq ne sait pas que l’AVC peut survenir à tout âge, et une personne sur deux ignore qu’il existe des traitements efficaces ».
C'est à partir des données du Baromètre de Santé publique France, qu'en 2019, 5 074 personnes âgées de 18 à 85 ans, résidant en France métropolitaine, ont été interrogées.
Plus de 80 % des personnes connaîtraient les 3 symptômes les plus classiques
Cette enquête a en particulier porté sur la connaissance des signes d'alerte relatifs à un AVC (on sait combien il est important de savoir les identifier pour permettre une prise en charge optimale, en particulier dans le temps imparti). Bonne nouvelle ! Les différentes campagnes d'information faites dernièrement sur ce sujet semblent avoir porté leurs fruits puisque la connaissance des symptômes de l’AVC s'est élevée « et s’est améliorée par rapport à des études antérieures datant de 2013 », note la BEH. « "Des difficultés à parler" sont le symptôme le mieux connu, identifié par 94 % des participants. "La paralysie d’un bras ou d’une jambe" et "une déformation de la bouche" sont reconnus par plus de 90 % des personnes interrogées. Enfin, 83 % de la population donne ces trois symptômes simultanément, montrant une bonne connaissance des symptômes de l’AVC », relève également le BEH.
À noter cependant qu'il existerait sans doute une surestimation de la connaissance du public des symptômes évocateurs de l’AVC, puisque lors de l'enquête, les personnes interrogées répondaient à des questions fermées. Par ailleurs, une moins bonne connaissance de ces symptômes s'est révélée plus importante chez les hommes de moins de 45 ans et plus de 65 ans, les fumeurs, et les personnes avec un niveau d'éducation inférieur au bac.
Une affection peu redoutée ?
Cette enquête révèle enfin que l'AVC n'est pas forcément une affection très redoutée, puisque seules 53 % des personnes interrogées déclarent craindre l'AVC, plus chez les femmes (57,6 %) que chez les hommes (48,1 %).
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