Quelles ont été les causes de mort subite inexpliquée à domicile pendant le pic épidémique de Covid-19 ? Selon une étude menée par J.Benzakoun et al., une part non négligeable pourrait être due en fait à des embolies pulmonaires (EP) massives en lien avec le Covid. Ce travail s’est penché sur les données des scanners post-mortem réalisées par l’Institut Médico-légal de Paris (IFMP) entre le 23 mars et le 6 avril. Ces examens ont été comparés à ceux réalisés au cours de toute l’année 2019. Les éléments recherchés au scanner étaient la présence de signes d’infection pulmonaire évocateurs d’une infection à COVID-19, de phlébites des membres inférieurs et d’embolie pulmonaire proximale, responsable d’arrêt cardiaque.
Trois fois plus d'embolies pulmonaires qu'en temps normal
Sur 86 personnes référées à l’Institut médico-légal pendant le pic de Covid-19 en région parisienne, 79% étaient décédées de mort subite inexpliquée, contre 21 % pour l’année 2019 (période de référence, OR = 14,1). La très grande majorité (64 sur 68) avaient des lésions pulmonaires suspectes de Covid-19. L’analyse scanographique montre une fréquence 3 fois plus élevée d’embolie pulmonaire (EP) proximale et de phlébite pendant le pic épidémique par rapport à toute l’année 2019 (respectivement 15/64 [23 %] vs. 5/70 [7 %] et 9/50 [18 %] vs. 3/70 [4 %] ).
Pour les auteurs, ces résultats ont plusieurs implications cliniques. « Tout d'abord, nous confirmons que le COVID-19 est associé à la mort subite inexpliquée, […]. Deuxièmement, le taux élevé d'EP dans notre série implique qu'il s'agit d'une cause fréquente d'arrêt cardiaque, incitant à transféré le patient réanimé vers un centre de choc cardiogénique. Troisièmement, nos résultats suggèrent fortement que l'EP devrait être explorée chez les patients COVID-19 sévères admis dans les hôpitaux afin de commencer une anticoagulation appropriée ».
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