Mardi 8 janvier, avec la publication du plan contre les addictions 2018-2022, le Gouvernement a focalisé sa stratégie vers la prévention, particulièrement chez les jeunes et les femmes enceintes. Tout en rappelant les chiffres de la mortalité imputables au tabac (73 000 décès par an) et à l'alcool (49 000 décès par an en France), ce catalogue de 200 mesures ne conforte que les actions déjà existantes et ayant montré leur efficacité. Parmi celles-ci on trouve l'amende forfaitaire pour usage de drogues dont les recettes financeront des actions de prévention. Est également pointée la nécessité de mieux faire respecter l'interdiction de vente aux mineurs du tabac, de l'alcool et des jeux d'argent. Mesure forte tout de même rappelée, la volonté de faire passer à 10 euros à l'horizon 2020 le prix du paquet de tabac. Toutefois, regrettent les addictologues, aucune mesure concrète n'est prévue pour lutter contre l'alcool comme « l'instauration d'un prix minimum, l'interdiction des publicités pour l'école autour des écoles ou l'encadrement de la publicité sur Internet ». La faute peut-être à un manque de volonté politique sur ce sujet, le président Macron s'étant refusé en février dernier à durcir la loi Evin.
Dans la logique de prévention et bien en amont, les publics vulnérables sont mieux pris en compte comme les enfants relevant de l'Ase ou de la PJJ. En outre, pour les étudiants, les services universitaires de médecine préventive et de promotion de la santé (SUMMPS) se développent, le nombre de ceux constitués en centres de santé étant appelés à passer de 24 aujourd’hui à 34 fin 2019.
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