En juillet 2021, alors que près des trois quarts des adultes avaient au moins reçu une dose, neuf personnes sur dix appartenant aux 10 % ayant le niveau de vie le plus élevé étaient vaccinées contre seulement cinq sur dix parmi les 10 % de personnes ayant le niveau de vie le plus faible. Ces données sont tirées du troisième volet de l'étude Epiphare (voir nos articles sur le premier et le second volet). Au moment de l'enquête, 8 % de la population adulte déclare ne pas souhaiter se faire vacciner. Plus de la moitié de ces personnes disent ne pas avoir du tout confiance dans l'action du gouvernement pour limiter la propagation du virus. Fin 2021, la couverture vaccinale a atteint 91 % chez les adultes et les 77 % dans l'ensemble de la population. Quant au taux de vaccination, il augmente très nettement avec l'âge, variant de 55 % chez les 18-24 ans à 93 % chez les 75-84 ans. L'élément essentiel de l'étude est que le fait d'être vacciné dépend fortement de la position sociale des personnes interrogées (niveau d'études, niveau de vie ou profession). Exemple, en juillet 2021, 70 % des personnes sans diplôme étaient vaccinées contre 79 % chez les personnes bac + 5. Le fossé se creuse encore plus dans la profession, avec 65 % des ouvriers ou anciens ouvriers vaccinés contre 83 % des cadres et anciens cadres vaccinés.
Taux de vaccination plus faible dans les DROM
Dans les départements d'outre mer, le taux de vaccination est beaucoup plus faible que dans l'Hexagone (32 % en Guadeloupe, 28 % en Martinique et 44 % à la Réunion). Toutefois les disparités restent les mêmes entre personnes vaccinées majoritairement (personnes âgées, meilleur niveau de vie) par rapport à celles n'étant pas vaccinées (population jeune, moins diplômée, plus précaire). Contrairement à l'Hexagone, l'obésité n'y est pas un facteur favorable à la vaccination. Seulement à la Martinique et à la Réunion, un effet positif à la vaccination est recensé chez les personnes ayant une maladie chronique.
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