Les analogues du GLP-1 (aGLP-1) ont désormais bel et bien rejoint les bancs de la prise en charge de l’obésité. Après Saxenda (liraglutide), Wegovy (sémaglutide) a reçu une autorisation européenne de mise sur le marché (AMM) en janvier 2022 chez l’adulte (et en mars 2023 chez l’adolescent de 12 ans et plus), le Mounjaro en décembre 2023.
En France, après avoir bénéficié d’un accès précoce pour l’adulte de juillet 2022 à septembre 2023, le Wegovy a été officiellement lancé en octobre 2024 comme traitement de seconde intention pour les patients de moins de 65 ans avec un IMC ≥ 35 kg/m2 en cas d’échec de la prise en charge nutritionnelle bien conduite en complément d’un régime hypocalorique et d’activité physique.
Les médecins doivent évaluer l’efficacité de ces deux traitements à six mois
Quelques semaines après sa mise à disposition dans les pharmacies, la Haute Autorité de santé a émis un avis favorable à son remboursement dans l’obésité sévère (sans critère d’âge). Il rejoint ainsi Mounjaro, pour lequel l’autorité de santé a également donné son feu vert en septembre comme traitement du diabète et de l’obésité, en seconde intention. Pour les deux spécialités, la prescription initiale est réservée aux spécialistes en endocrinologie-diabétologie-nutrition et aux structures spécialisées ; le renouvellement peut être assuré par tout médecin. Les médecins doivent évaluer l’efficacité du traitement à 6 mois, notamment en cas de perte de poids inférieure à 5 %.
En parallèle, l’Agence nationale de sécurité du médicament a renforcé les conditions de prescription et de délivrance de l’ensemble des aGLP-1 dans le traitement de l’obésité « dans un contexte de mésusage potentiel de ces produits », notamment « à des fins esthétiques ». Elle rappelle l’existence d’effets indésirables gastro-intestinaux parfois graves (pancréatite, occlusion, gastroparésie).
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation