Sémaglutide et tirzépatide bientôt remboursés dans l’obésité en France

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Publié le 20/12/2024
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La Haute Autorité de santé s’est prononcée en faveur du remboursement des très attendus Mounjaro et Wegovy dans l’obésité sévère, en seconde intention.

Crédit photo : SYSPEO/SIPA

Les analogues du GLP-1 (aGLP-1) ont désormais bel et bien rejoint les bancs de la prise en charge de l’obésité. Après Saxenda (liraglutide), Wegovy (sémaglutide) a reçu une autorisation européenne de mise sur le marché (AMM) en janvier 2022 chez l’adulte (et en mars 2023 chez l’adolescent de 12 ans et plus), le Mounjaro en décembre 2023.

En France, après avoir bénéficié d’un accès précoce pour l’adulte de juillet 2022 à septembre 2023, le Wegovy a été officiellement lancé en octobre 2024 comme traitement de seconde intention pour les patients de moins de 65 ans avec un IMC ≥ 35 kg/m2 en cas d’échec de la prise en charge nutritionnelle bien conduite en complément d’un régime hypocalorique et d’activité physique.

Les médecins doivent évaluer l’efficacité de ces deux traitements à six mois

Quelques semaines après sa mise à disposition dans les pharmacies, la Haute Autorité de santé a émis un avis favorable à son remboursement dans l’obésité sévère (sans critère d’âge). Il rejoint ainsi Mounjaro, pour lequel l’autorité de santé a également donné son feu vert en septembre comme traitement du diabète et de l’obésité, en seconde intention. Pour les deux spécialités, la prescription initiale est réservée aux spécialistes en endocrinologie-diabétologie-nutrition et aux structures spécialisées ; le renouvellement peut être assuré par tout médecin. Les médecins doivent évaluer l’efficacité du traitement à 6 mois, notamment en cas de perte de poids inférieure à 5 %.

En parallèle, l’Agence nationale de sécurité du médicament a renforcé les conditions de prescription et de délivrance de l’ensemble des aGLP-1 dans le traitement de l’obésité « dans un contexte de mésusage potentiel de ces produits », notamment « à des fins esthétiques ». Elle rappelle l’existence d’effets indésirables gastro-intestinaux parfois graves (pancréatite, occlusion, gastroparésie).



Source : Le Quotidien du Médecin