L’asthme est une pathologie hétérogène et l’expression de ses différents symptômes, de même que son évolution varient selon les patients et les mécanismes en cause.
Actuellement, grâce aux bronchodilatateurs et aux corticoïdes inhalés, la majorité des crises sont contrôlées. Mais 10 % des asthmatiques évoluent vers une forme sévère.
En cas d’asthme sévère mal contrôlé, avec exacerbations fréquentes, « il faut éviter de recourir à la corticothérapie systémique au long cours très délétère à long terme et générant parfois plus d’effets secondaires que de bénéfices », insiste le Pr Pascal Chanez (AP-HM).
Pour traiter ces patients, il faut recourir à une médecine de précision dont l’objectif est d’adapter et personnaliser les traitements en fonction des différents sous-groupes de patients. « Les mécanismes physiopathologiques de l’asthme sont complexes et intriqués et il faut identifier les multiples anomalies pour pouvoir les cibler » explique le Pr Marc Humbert (Hôpital Bicêtre, AP-HP). De nouvelles techniques de diagnostic permettent de déterminer des sous-groupes de patients et d’agir sur les caractéristiques biologiques de chacun.
Parmi les nombreux traitements ciblés en développement pour les asthmes sévères non contrôlés par les thérapies habituelles, les plus avancées sont des anticorps monoclonaux tels le mépolizumab et le reslizumab ciblant l’interleukine-5 (IL-5) qui intervient dans la maturation, le recrutement et la prolifération des éosinophiles ou encore le benralizumab qui cible quant à lui le récepteur de l’IL5 (IL-5R).
À l’avenir, ces thérapies ciblées délivrées dans le cadre d’une médecine de précision et personnalisée pourront peut-être modifier le cours de la maladie asthmatique et permettre une réelle rémission.
D’après la Matinale de Pneumologie Astra Zeneca organisée en amont du congrès de l’European Respiratory Society (Paris 15 au 19 septembre)
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