Être de petite taille est associé à un risque accru de développer un diabète de type 2 révèle une étude publiée dans Diabetologia, la revue de l'Association européenne pour l'étude du diabète.
Dix centimètres de stature en plus se traduisent en moyenne par 30 % de risque en moins de développer un diabète. Cette étude observationnelle a été menée au sein d’une vaste enquête de santé allemande, la cohorte EPIC-Potsdam (European Porospective Investigation into Cancer and Nutrition) riche de 26 437 participants (16 644 femmes âgées de 35 à 65 ans et 10 904 hommes de 40 à 65 ans en moyenne, tous recrutés entre 1994 et 1998). Parmi eux, une sous cohorte de 2 500 individus a été isolée. Des données d’anamnèse, anthropométriques et métaboliques étaient disponibles pour 2 029 sujets, tous indemnes de diabète à l’inclusion. Sur les 820 personnes ayant développé un diabète au cours des 7 années de suivi, 698 ont pu être analysés. Les données chiffrées sur le risque de diabète inversement corrélées à la taille de l’individu, l’ont été après ajustement en fonction de l'âge, des facteurs confondants liés au mode de vie, de l'éducation et du tour de taille.
L'influence de la graisse hépatique
Les auteurs avancent plusieurs hypothèses pour expliquer ce lien entre petite stature et risque de diabète : « Cette association inverse pourrait être en partie due à un niveau moindre de graisse dans le foie et à un profil cardiométabolique plus favorable, écrivent-ils. Les personnes plus grandes stockeraient moins de graisse dans leur foie. » Elles auraient aussi une meilleure fonction cellulaire bêta pancréatique. Ces résultats « suggèrent que la surveillance des facteurs de risque cardiométaboliques pourrait être indiquée plus fréquemment chez les personnes de plus petite taille », indépendamment de leur indice de masse corporelle, concluent les chercheurs de l'Institut allemand pour la nutrition humaine de Potsdam.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation