Pédiatrie

Vaccination des enfants : la HAS favorable à l'élargissement des compétences des pharmaciens, sages-femmes et infirmiers

Par
Publié le 28/06/2022
En janvier dernier, la HAS s’était prononcée sur l’extension des compétences vaccinales des infirmiers, pharmaciens et sages-femmes pour les personnes âgées de 16 ans et plus. L'agence vient de publier une recommandation concernant cette fois les enfants et adolescents.

Crédit photo : VOISIN/PHANIE

La Haute Autorité de santé (HAS) vient de publier le deuxième volet de sa recommandation sur l’extension des compétences vaccinales. Elle concerne les jeunes de moins de 16 ans.

Pour les enfants âgés 2 à 15 ans révolus, la HAS recommande que les infirmiers, pharmaciens et sages-femmes puissent prescrire et administrer l’ensemble des vaccins inscrits au calendrier vaccinal.

Pour les enfants âgés de moins de 2 ans, la HAS recommande d’autoriser les sages-femmes à prescrire et à administrer tous les vaccins du calendrier vaccinal. « Jusqu’ici, chez les nouveau-nés, les sages-femmes détenaient la compétence de prescription et d’administration uniquement pour les vaccins BCG et l’hépatite B », précise la HAS. En revanche, elle ne recommande pas d’élargir les compétences vaccinales des pharmaciens et des infirmiers pour cette classe d’âge. Chez les moins de 2 ans, les infirmiers - qui en avaient déjà la compétence - peuvent continuer à administrer (mais ne peuvent toujours pas prescrire) tous les vaccins inscrits au calendrier vaccinal.

Pour optimiser la vaccination des enfants

La HAS voit dans cet élargissement des compétences, un impact positif dans la promotion de la vaccination (au-delà de deux ans, les taux de couvertures vaccinales sont moins bons que dans la petite enfance). L’agence y voit aussi l’opportunité de multiplier les contacts entre les professionnels de santé (occasions de coopérations interprofessionnelles), et entre ces derniers et les patients.

À côté de cela, la Haute Autorité recommande « le renforcement de la traçabilité de la vaccination et de l’aide à la prescription à travers des outils numériques en lien avec le dossier médical partagé. Elle souhaite la mise en place d’indicateurs de suivi de prescription et d’administration des vaccins par les différents professionnels de santé afin d’évaluer l’impact de cet élargissement sur le taux de couverture vaccinale, l’acceptabilité ou encore le taux d'événements indésirables associés aux soins ».

En faveur d'une formation certifiante

Il est également préconisé que l’élargissement de ces compétences à ces professionnels de santé soit subordonné à une formation certifiante pour les professionnels n’ayant pas suivi des modules spécifiques de vaccination infantile (les sages-femmes ne sont pas concernées par cette formation certifiante).


Source : lequotidiendumedecin.fr