Zika : risque d'anomalies neurologiques de 7% chez le foetus, d'après une étude française

Par
Publié le 15/03/2018
Foetus et virus Zika

Foetus et virus Zika
Crédit photo : SPL/PHANIE

Un article du New England Journal of Medicine a publié les résultats d'une étude conduite par des chercheurs de l'Inserm, de l'Institut Pasteur et du CHU de Guadeloupe. Entre mars 2016 et novembre 2106, 1 044 femmes enceintes ont été incluses dans une étude pendant l'épidémie de Zika dans les départements et territoires d'outre-mer. 546 d'entre elles qui avaient été infectées, ont été particulièrement suivies, avec entre autres, un examen échographique mensuel, le cas échéant une IRM...

Un taux de complications plus bas par rapport à d'autres études

« Les résultats obtenus par les chercheurs montrent que le taux d'anomalies neurologiques congénitales observées chez le fœtus et bébé issus de cette cohorte de femmes enceintes est de 7%, ce qui est beaucoup plus faible que ce qui a été initialement observé au Brésil, et proche de ce qui a été observé dans le registre américain », indique le communiqué de l'Inserm.

Ce taux de 7% inclut en fait à la fois les anomalies oculaires et neurologiques, soit un total de 39 bébés et fœtus. Par ailleurs, 10 grossesses ont été interrompues pour raison médicale. Et 1 enfant mort-né. Le pourcentage de microcéphalies graves (périmètre crânien < - 3DS) enregistré a été de 1,6%.

Le détail des résultats des complications neurologiques montre que le risque est plus important lorsque la contamination survient en début de grossesse. Ce taux de complications s'élève à : 12,7% en cas de contamination chez la mère au 1er trimestre ; de 3,6% en cas de contamination au 2ème trimestre ; et de 5,3% au troisième trimestre. Concernant les microcéphalies graves, les taux étaient de 3,7% à T1 ; 0,8% à T2 ; et 0% à T3.

« Même si ces taux de complications sont faibles par rapport à d'autres infections virales chez la femme enceinte, ils restent préoccupants car en phase épidémique le virus Zika peut contaminer plus de 50% d'une population », explique Arnaud Fontanet, responsable de l'Unité d'épidémiologie des maladies émergentes à l'Institut Pasteur et qui a participé à cette étude.

 


Source : lequotidiendumedecin.fr