LE GRAND CONSEIL de la Mutualité (GCM), qui représente le plus grand réseau de soins privés à but non lucratif des Bouches-du-Rhône avait tiré la sonnette d’alarme le 25 janvier. Malgré un chiffre d’affaires de 80 millions d’euros, un million d’actes et 200 000 personnes accueillies par an, il n’arrive plus à maintenir à flot ses centres de santé, et à réduire son déficit de 4,5 millions d’euros cette année. « Nous avons épuisé toutes les pistes, affirme Sandra Cammilleri-Allais, la présidente du GCM. La banque ne nous autorisait plus de découvert et cette cessation de paiement était une nécessité de gestion pour garantir les salaires et préserver l’accès aux soins pour les populations. » Sandra Cammilleri-Allais a pointé les deux secteurs structurellement déficitaires : l’activité hospitalière et la médecine générale au sein des centres de santé, qu’il faudra restructurer. Elle s’est engagée à proposer le 8 novembre un plan de redressement qui permettrait de conserver les 11 centres de santé avec quelques contreparties, notamment en transférant les activités de chirurgie de la clinique Bonneveine. « La clinique est effectivement en déficit, confirme son directeur Patrick Verdeau. Mais ce n’est pas une spécificité mutualiste : c’est l’activité hospitalière en général qui est en crise. Tous les établissements rencontrent des difficultés, sauf que notre clinique est restée isolée, dans un contexte de rapprochement et de concentration. Il faut donc qu’elle s’adosse à d’autres structures pour sécuriser son activité et ses emplois. » Des négociations sont en cours pour transférer les activités hospitalières vers les établissements à but non lucratif de la cité phocéenne.
Dans ce contexte, l’autre effort demandé par le GCM concerne l’activité de médecine générale. Salariés des centres de santé, les médecins devraient consentir à être rémunérés à l’acte et à augmenter leur productivité. Le GCM préconise une augmentation de 4 000 à 6 000 actes par an pour les 50 généralistes concernés, ce qu’ils refusent aujourd’hui.« Il n’est pas question de dégager des profits mais simplement de couvrir les charges, précise Jean-Paul Benoît. Cet objectif ne porte pas atteinte à notre conception de la médecine sociale ».
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