Nouveaux métiers

Assistante de soins, data architect : quèsaco ?

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Publié le 26/03/2018
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Demain sera-t-il fait de professions émergentes ou de métiers existants aux compétences élargis ? Les professionnels en ont débattu lors des rencontres du DPC santé université, une association nationale de formation continue.

Dans son service nantais, le Pr Gilles Berrut, président de la société française de gériatrie et gérontologie, a vu le métier d'aide-soignante évoluer depuis 2012 vers celui d'assistante de soins en gérontologie. « Elles souhaitaient acquérir des nouvelles compétences. Après un enseignement de six mois, elles ont développé des pratiques différentes, notamment dans leur rapport aux infirmiers, aux médecins et aux patients », explique le praticien.

L'arrivée du numérique a aussi bouleversé le secteur et contribué à l'essor rapide de nouveaux métiers.

Depuis 2000, le secteur de la recherche clinique s'est transformé. Plusieurs corps de métiers cohabitent : biostatisticiens, économistes de la santé, épidémiologistes ou infirmière recherche clinique. 

Intégration

L'enjeu des données de santé et surtout de leur exploitation a construit des ponts entre la santé et l'ingénierie. « Deux nouveaux métiers émergent comme le data scientist ou le data architect, souligne le Dr Sylvie Sacher-Huvelin, responsable de la recherche clinique au CHU de Nantes. Ils demandent des compétences informatiques, scientifiques, mathématiques et biostatistiques ». Autre création : le data protection officer chargé de protéger les données à caractère personnel.

La question de l'intégration de ces nouveaux postes se pose. À titre d'exemple, le patient expert, qui prend du galon, cherche encore sa place dans le système de santé. « Certains ont des souhaits de professionnalisation mais on ne sait toujours pas quoi répondre », illustre le Dr Catherine Beauvais-Valeyrie, président de la section ETP à Paris. 

 

 

 

S.M.

Source : Le Quotidien du médecin: 9651