E-santé : E-prévention des risques cardiovasculaires

Le programme Vivoptim de la MGEN s’ouvre aux médecins

Par
Publié le 26/01/2017
Article réservé aux abonnés

Lancée dans les régions Bourgogne Franche-Comté et Occitanie, la plateforme web Vivoptim propose des programmes de prévention personnalisés aux adhérents MGEN à risque cardiovasculaire.

Lors du lancement de Vivoptim en novembre 2015, le groupe visait entre 20 000 et 40 000 volontaires au terme de l’expérimentation de 24 mois. À mi-parcours, 13 750 adhérents des régions pilotes sont inscrits ou en cours d’inscription à la plateforme, dont 8 300 suivent les programmes d’accompagnement autour de problématiques liées à la sédentarité, la nutrition, au surpoids et à l’obésité. Selon ce bilan d'étape, 57 % des participants sont des actifs, avec une moyenne d’âge de 48 ans (63 ans pour les retraités). Au total, « 42 % des adhérents ayant intégré les programmes présentent des risques cardiovasculaires élevés », souligne Virginie Fémery qui coordonne l’expérimentation à la MGEN.

Vivoptim s’appuie sur un algorithme de profilage qui oriente les volontaires vers l’un des treize parcours de prévention proposés selon leurs problématiques de santé. Des modules d’e-coaching et tele-coaching assurent l’accompagnement. Les participants sont incités à utiliser des objets connectés (balance, tensiomètre, montre/bracelet) pour faciliter les automesures et intégrer les données de santé sur Vivoptim. 

La deuxième phase de l’expérimentation, lancée fin 2016, ouvre l’accès à la plateforme aux médecins qui suivent les participants. En se connectant au portail, le praticien accède à un tableau de bord de suivi du patient et aux données des cycles d’automesure. « Le médecin peut lui-même redéfinir les objectifs fixés à son patient et devenir acteur du dispositif », précise Virginie Fémery. À ce jour, une trentaine de praticiens ont rejoint la plateforme.

Les médecins volontaires bénéficient d’une indemnisation forfaitaire, tandis que les spécialistes en cardiologie et maladies vasculaires « pourront comptabiliser cet engagement dans l’indicateur prévention de la rémunération sur objectifs de santé publique », assure le groupe MGEN qui vise un déploiement national dès 2018.

 

David Bilhaut

Source : Le Quotidien du médecin: 9550