Né il y a 100 ans avec les rayons X, Philips* a été leader de la radiotélévision et de l'éclairage. L'entreprise a cédé ses deux activités historiques pour se consacrer à la santé.
Les quatre domaines médicaux clés ou Philips s’investit le plus sont la cardiologie, l’oncologie, la pathologie respiratoire et la santé mère-enfant. Dans le détail, le diagnostic et la thérapie guidée par imagerie mini-invasive représentent le cœur de l’activité et du développement du groupe. Philips est présent sur le marché des ultrasons, sur l'imagerie, en monitorage de réanimation, en néonatalogie et, plus récemment, sur l'apnée du sommeil (masque par pression positive continue connecté).
Côté bien-être, le groupe se positionne également sur les brosses à dents électriques, les purificateurs d’air et les appareils de préparation culinaire.
Cette stratégie se traduit par des investissements de R & D très importants (8 % du chiffre d'affaires). Avec 79 000 brevets en portefeuille, Philips est le premier déposant de brevets en Europe, tous secteurs confondus.
De l'échographie nomade
Mais le développement de l'entreprise passe aussi par de nombreuses acquisitions et partenariats, d’autant que, comme le souligne David Corcos, l’ambition de Philips est d’associer les technologies d’imagerie, d’anatomopathologie et de génomique pour permettre des diagnostics complets et précis. Le président de Philips France mentionne la qualité de sa collaboration avec les hôpitaux français. Il évoque en particulier le récent appel d’offres remporté à l’Assistance publique – hôpitaux de Paris (AP-HP).
David Corcos s'attarde également sur la technologie Lumify dans le domaine de l’échographie. Fruit de 15 ans de R & D, lancé en 2017, Lumify est un outil qui repose sur l’association d’une sonde (en miniaturisant la technologie d’échographie 3D) à un smartphone ou à une tablette. La première étape consiste à télécharger l’application. La seconde est la connexion de la sonde au moyen d’un câble USB adapté. On peut ainsi examiner le patient exactement comme on le ferait dans le cadre d’une échographie conventionnelle, mais en évitant l’engorgement des salles d’examen. L’échographie devient nomade et même personnelle, consultable sur son smartphone. Un tel outil pourrait transformer l’exercice de nombreux médecins spécialistes.
* Tiré d'un entretien avec David Corcos, président de Philips France
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