La pratique de la télémédecine, qui a explosé avec les confinements jusqu'à un million d'actes par semaine, a été « multipliée par 6,8 » pour les généralistes en un an, précise un sondage Odoxa réalisé pour l'Agence du numérique en santé (ANS) et publié ce mercredi.
69 % des généralistes interrogés ont déjà téléconsulté à ce jour dont 53 % depuis le 1er confinement (ils n'étaient que 16 % avant la crise). En moyenne, les praticiens spécialistes ou généralistes qui se sont lancés (au moins une fois) ont effectué 91 téléconsultations en tout depuis leur première. Un tiers des praticiens a réalisé plus d'une centaine de téléconsultations. Le rythme s'est toutefois ralenti. Depuis la rentrée de septembre 2020, les médecins engagés ont téléconsulté 25 fois en moyenne.

Plus des trois quarts des médecins ayant expérimenté la téléconsultation (78 %) se disent satisfaits de ce dispositif (dont 18 % sont enthousiastes).
La majorité déclare que cet acte est désormais « inscrit » dans leurs pratiques (64 %). Et le recours à la téléconsultation affiche un fort potentiel : les médecins actuellement non-pratiquants déclarent qu’ils y auront recours à l'avenir (57 %, +10 points depuis juin).
Les cabines encore peu utilisées
Interrogés sur le lieu habituel du patient en téléconsultation (plusieurs réponses possibles), les médecins répondent massivement le domicile du patient (96 % des cas), suivi des maisons de retraite (7 %), du lieu de travail (7 %), des maisons de santé ou centre de santé (4 %), chez le pharmacien (3 %) ou dans un établissement (2 %). Près de la moitié des médecins utilisent leur ordinateur ou une tablette (47 %) et l'autre moitié leur téléphone (53 % – dont 33 % uniquement avec le son).
En dehors des applications vidéo sur smartphone choisies par 31 % des sondés (Skype, WhatsApp, Face Time), 37 % des médecins se sont tournés vers un outil de vidéotransmission proposé par une plateforme commerciale et 13 % ont préféré celui de leur agence régionale de santé (ARS). Les cabines de téléconsultation sont utilisées par seulement 3 % du panel.
Diverses difficultés sont mentionnées par les praticiens : 26 % pestent contre la qualité de la connexion, 31 % contre celle de l'image. Mais globalement, la fiabilité du système technique progresse depuis la dernière étude publiée en octobre (+10 point).
* Sondage réalisé auprès de 260 médecins dont 144 spécialistes et 116 généralistes en ligne (entre le 26 octobre au 3 novembre 2020).
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