PLUS DE 500 millions d’ordonnances papier sont remises annuellement par les patients aux pharmaciens, qui doivent faire face à une procédure lourde et chronophage de stockage puis d’envoi aux caisses primaires. L’assurance-maladie, qui souligne que plus de 99 % des officines sont équipées en moyens de télétransmission, veut alléger la procédure et parvenir à terme à une dématérialisation complète des ordonnances. Selon Frédéric van Roekeghem, patron de la CNAM, le classement et la mise sous pli de ces ordonnances « représente environ deux heures de travail quotidiennes dans une pharmacie de taille moyenne ». Dans ces conditions, l’assurance-maladie compte sur l’implication des pharmaciens pour qui cette dématérialisation constitue une avancée.
Une première expérimentation a débuté en 2010, grâce à laquelle près de 900 officines volontaires numérisent déjà les ordonnances et les envoient aux CPAM sous forme de CD-Rom. Mais depuis le 14 novembre et la signature d’un avenant à la convention pharmaceutique, la dématérialisation a franchi une nouvelle étape en prévoyant la généralisation de la numérisation des ordonnances. Quelques officines testent déjà le nouveau dispositif qui prévoit que les pharmaciens télétransmettent les ordonnances à la CPAM en temps réel après les avoir scannées, pendant que le client est au guichet dans l’officine. L’avenant prévoit le versement aux officines d’une aide (418 euros par an) pour l’achat des scanners, la mise à jour des logiciels et la télétransmission.
Avec ce dispositif, qui sera étendu aux 23 000 officines dès le début 2013, la CNAM espère réduire de moitié le flux des ordonnances papier (qui représentent chaque année 420 km de dossiers linéaires dans les caisses !) et économiser 400 postes équivalents temps-plein parmi les agents des CPAM. « Il est clair que ce système sera très rentable », a conclu Frédéric van Roekeghem. À terme, précise l’Assurance-maladie, « la dématérialisation totale de la prescription, via la prescription électronique, constitue l’objectif ».
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